Kinshasa, 15 mars 2023 (ACP).- Un protocole d’accord pour la mise en place d’une offre pédagogique de l’éducation sexuelle en faveur des jeunes, a été signé mercredi à Kinshasa, entre le Fonds des Nations unies pour la Population (UNFPA) et le Gouvernement de la République démocratique du Congo.
« A travers cet accord, le Fonds des Nations unies pour la Population est disposé à accompagner le ministère de la Formation professionnelle et métiers dans l’éducation des jeunes, notamment des femmes et des filles, par la mise en place d’une offre pédagogique de l’éducation sexuelle sous forme de curricula pour apprenants et formateurs avec dotation des supports didactiques », a déclaré le représentant résident de UNFPA -RDC, Eugène Kongnyuy, lors de la signature dudit accord.
Ce protocole qui s’aligne sur l’accord de coopération entre la RDC et l’UNFPA, a-t-il fait savoir, couvre la période de 2020 à 2024, et va démarrer avec 3 filières, à savoir l’art culinaire, la coupe et couture ainsi que l’esthétique et coiffure.
C’était l’occasion pour le représentant résident du UNFPA de présenter son agence dont les activités se résument en des questions liées à la santé sexuelle et reproductive.
Selon lui, l’action de cette agence des Nations unies vise trois grands objectifs résumés à travers son slogan ‘‘3 zéros’’, qu’il a expliqué par « Zéro décès maternel évitable, Zéro besoin non satisfait en planification familiale et Zéro violence basées sur le genre ».
La ministre Kipulu, qui a signé ce protocole d’accord pour le compte du Gouvernement de la RDC, a salué la marque de confiance de l’UNFPA, avant de relever quelques défis auxquels est confronté son secteur, notamment le déficit en infrastructures de formation, le manque d’équipements adéquats et le manque des curricula ou des programmes de formation professionnelle harmonisés.
« Je plaide, à ce sujet, pour un accompagnement efficient et durable dans certains projets dont les formations modulaires en ambulatoire, afin de donner la chance aux populations sans qualification de se former et ainsi prétendre à un emploi ou à l’auto- emploi », a-t-elle dit.
Elle a parlé, à cette occasion, de l’Examen national de fin d’études professionnelles (ENFEP), qui est « un canal officiel pour la certification des compétences acquises à travers un titre reconnu sur le plan national ».
Antoinette Kipulu a, enfin, apprécié ce nouveau partenariat qui va booster les activités au sein de son ministère et particulièrement en faveur des femmes et des jeunes filles, qui constituent les couches les plus vulnérables de la société congolaise.
Une prochaine rencontre est prévue entre les experts de l’UNFPA et ceux de ce ministère, afin de planifier les actions à mener, dans les jours qui viennent.
Possession du site de l’ex-Institut technique agricole de Mombele
Après la signature du protocole d’accord, le ministère de la FPM a pris officiellement possession du site de l’ex-Institut technique agricole (ITA) de Mombele, dans la commune de Limete, en présence de certains officiels venus comme témoins, des cadres et agents du ministère et du représentant de l’Agence belge de coopération (ENABEL).
Ce site, dont le ministère possède le certificat d’enregistrement, est désormais son patrimoine de manière officielle.
La cérémonie de passation de flambeau est intervenue après la correspondance de la secrétaire générale de l’Enseignement primaire, secondaire et technique (EPST), Christine Nepa Nepa, adressée aux responsables de cette école pour les instruire de faciliter la construction du Centre de Ressources « Mosala », dans le cadre du projet Kin Emploi, implémenté par ENABEL.
Pour Philippe Serge Degernier de l’ENABEL, « les travaux débuteront au dernier trimestre de cette année pour une durée de 12 mois ».
La structure belge a comme mission, en plus de la construction du centre de ressources, de former 5.000 jeunes, hommes et femmes, étant donné que la dimension genre est primordiale.
Après les études topographiques, il sera question de procéder aux études socio-économiques, puisqu’une partie est occupée par les maraîchers qui y exercent leurs activités, ainsi qu’au bornage, suivi de l’appel d’offre au mois de juin pour recruter la société chargée de construire le centre de Ressources Mosala.
Après leur échange, les personnalités présentes ont visité l’étendue du terrain en discutant sur les différentes possibilités de son exploitation. ACP/