Faradje, 01 janvier 2024 (ACP).- Trente-neuf(39) nouveaux écogardes ont prêté serment samedi à Nagero, quartier général du Parc national de Garamba dans le territoire de Faradje, province du Haut-Uélé (nord –est de la République démocratique du Congo), au cours d’une cérémonie présidée par le chef de ce site.
« Cette prestation de serment de 39 nouveaux écogardes couronne trois mois de formation paramilitaire intense initiée par le Parc national de la Garamba pour renforcer son équipe de lutte anti-braconnage », a déclaré Pascal AdrioAngwezi, conservateur et chef de site ad intérim.
« Durant ces trois mois, les nouvelles recrues ont été formées aux tactiques de combat et au maniement des armes ; à la législation en matière de conservation de la nature, de protection des populations riveraines et de droits humains ; aux techniques de suivi de la biodiversité et de conservation communautaire adoptées par le parc, ainsi qu’à bien d’autres connaissances utiles conciliant la préservation de la biodiversité et développement durable », a-t-il précisé.
Selon la source, « c’est depuis le mois du septembre que le Parc national de Garamba avait officiellement manifesté le besoin de renforcer son personnel technique en effectif. Cette opération visait à recruter et former au moins 25 nouvelles recrues, mais par souci d’ un effectif opérationnel des écogardes en vue de garantir la protection des Rhinocéros, 9 autres recrues devraient être retenues grâce à l’accompagnement du Directeur général de l’ICCN, Yves Milan Ngangay et son partenaire AfricanParks C.».
Pour sa part, le lieutenant-colonel Raphael Bulisina, en charge de la coordination des opérations entre les FARDC et les équipes de lutte anti-braconnage du parc, a rappelé que c’est depuis 2011 que l’armée nationale et le parc de la Garamba travaillent main dans la main « pour protéger l’écosystème diversifié et fragile de la Garamba ».
« Notre souci est qu’ils montent davantage en puissance, de manière à ce que lorsque nous ne serons pas là, que le parc puisse être en mesure d’assurer la protection de la biodiversité par lui-même», a-t-il expliqué.
L’instabilité sécuritaire qui a sévit dans cette zone, rappelle-t-on, a induit un taux de braconnage très élevé par le passé au parc de Garamba, avec comme conséquence une chute drastique des espèces emblématiques telles que l’éléphant de forêt, ainsi que la disparition du rhinocéros blanc du nord.
Pour ces raisons, le parc a été réinscrit en 1996 sur la liste du patrimoine mondial en péril de l’UNESCO. Grâce au partenariat public-privé entre l’ICCN et AfricanParks, initié en 2005, et au soutien de bailleurs et institutions internationales, notamment l’Union européenne et l’USAID, le taux de braconnage a sensiblement diminué au cours des dernières années permettant une restauration progressive des populations animales dans l’ensemble du parc. ACP/