Kinshasa, 1er janvier 2024 (ACP).- Le raz-de-marée réalisé par Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, réélu président de la République avec plus de 73 % des suffrages exprimés, place l’ « ancien nouveau » chef de l’État congolais devant de lourdes responsabilités. Notamment celle de répondre rapidement et efficacement à tous les espoirs placés en lui par ses compatriotes à travers ce vote massif.
L’unanimité qui s’est dégagée autour de la présidentielle du 20 décembre 2023, dont le caractère libre, transparent, inclusif et démocratique a été souligné par tous les observateurs étrangers et nationaux, y compris ceux de la très exigeante Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO), conforte non seulement le nouveau président dans sa victoire sans bavure, mais renforce également l’immensité des espoirs placés en lui par ses compatriotes.
N’en déplaise à certains opposants qui, au risque de marcher à contre-courant des aspirations clairement exprimées par les Congolais à travers leur choix sans équivoque, réclament ni plus ni moins une annulation de la présidentielle en évoquant des « irrégularités » du reste épinglées par la Ceni elle-même mais qui, de l’avis unanime de tous observateurs, ne remettent pas en cause l’ordre d’arrivée lors de la proclamation des résultats.
Aussi, en attendant la formalité légale de la confirmation du résultat provisoire par la Cour constitutionnelle, le nouveau chef de l’État doit s’atteler à répondre rapidement, à une forte demande sociale de la part de ses compatriotes.
Une tâche exaltante mais qu’il est en même de mener à bien en capitalisant des atouts à sa disposition. D’abord, en se situant dans la continuité des réalisations probantes de son premier quinquennat. Des résultats qui, en n’en point douter, ont pesé dans cette élection qui s’est révélée être un plébiscite.
Tshisekedi pourra profiter de l’état d’urgence consécutif à sa réélection pour chercher à répondre rapidement et le plus efficacement possible à certains besoins pressants des Congolais dont les problèmes se sont accrus ces derniers temps avec les catastrophes naturelles dues aux crues anormalement élevées du fleuve Congo et de ses affluents.
Pour autant, le nouveau président de la RDC devrait demeurer sur ses gardes face à certaines forces maléfiques extérieures, toujours les mêmes, qui sont déterminées, depuis la conférence de Berlin de 1885 , à faire main basse sur les fabuleuses richesses du Congo à travers toutes sortes de scénarios, dont la balkanisation de notre pays et en instrumentalisant à cette fin des pays voisins.
Des forces extérieures qui, hier comme aujourd’hui, disposent au pays d’une véritable cinquième colonne constituée de certains Congolais aux ambitions démesurées et prêts à n’importe quelle compromission pourvu qu’ils trouvent leur compte personnel.
Tout ce beau monde ne voudra jamais voir les Congolais se réorganiser pour prendre leur destin en main. C’est ce que le président Tshisekedi fait depuis cinq ans et ses compatriotes lui demandent de continuer à faire en lui renouvelant massivement leur confiance pour un nouveau bail. La vigilance s’impose donc.ACP/