Human Rights Watch déclare détenir des indices d’un énième soutien du Rwanda au M23

Kinshasa, 28 juillet 2022 (ACP).- L’ONG internationale Human Rights Watch (HRW) a déclaré détenir des indices d’un énième soutien du Rwanda au M23 dans l’Est de la République démocratique du Congo (RDC), dans son rapport dont une copie est parvenue jeudi à l’ACP.

Cette ONG, citant le rapport de l’Ambassade des Etats-Unis en RDC daté du 14 juin dernier, s’est dite extrêmement préoccupée par les récents combats dans l’Est de la RDC et par la présence signalée des forces rwandaises sur le territoire congolais.

HRW a également fait référence au groupe d’experts des Nations Unies sur la RDC, mandaté par le Conseil de sécurité pour surveiller la mise en œuvre de son régime de sanctions. Dans son rapport de juin 2022, le groupe d’experts onusiens fait également état de « la présence d’individus portant des uniformes de la Force de défense rwandaise (Rwanda Defence Force) dans des camps du M23 situés en RDC, avait été confirmée par des images aériennes et des preuves photographiques », a souligné HRW.

M23, armée conventionnelle ou groupe armé ?

Par ailleurs, cette organisation a noté dans son rapport que la cheffe de la Mission de l’organisation des Nations Unies pour la stabilisation en RDC (MONUSCO), Bintou Keita, a informé le Conseil de sécurité que le M23 « s’est comporté de plus en plus comme une armée conventionnelle plutôt que comme un groupe armé », et que la mission de l’ONU « pourrait être confrontée à une menace qui dépasse ses capacités actuelles ».

« Un obus apparemment tiré depuis le côté rwandais de la frontière a détruit une école primaire à Katale. Un obus de mortier du M23 a touché un terrain de jeu à Biruma le 10 juin, tuant deux jeunes garçons. Des tirs de mortier du M23 à Kisiza et Katwa ont tué une femme et un enfant, et blessé au moins 10 civils les 1er et 2 juillet. Les attaques qui ne font pas la distinction entre les objectifs militaires et les civils ou les biens civils sont illégales. Toutes les parties au conflit devraient s’engager à restreindre l’utilisation des armes explosives à large rayon d’impact, comme les mortiers, dans les zones peuplées », a déclaré HRW.

Dans une déclaration du 17 juillet, le M23 a rejeté les conclusions de Human Rights Watch. Le groupe terroriste a nié avoir commis des meurtres à Ruvumu, imputant ces tueries aux Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé rwandais majoritairement hutu opérant en RDC, et aux Nyatura, un groupe armé congolais qui s’est engagé à protéger les communautés hutues.

ACP/

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