Kinshasa, 9 juin 2025 (ACP).- La mission d’information de l’organisation internationale de la francophonie (OIF) en République démocratique du Congo a été saluée lundi par la ministre déléguée en charge de la coopération internationale et francophonie, selon un communiqué parvenu à l’ACP.
» Depuis près de trois ans, la ministre déléguée multiplie les démarches auprès des instances de l’OIF afin que l’organisation se positionne clairement sur la question du respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC. Son engagement, impulsé par la vision du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a permis d’obtenir plusieurs avancées majeures: adoption de résolutions, condamnation du soutien aux groupes armés, et aujourd’hui, l’envoi sur le terrain d’une délégation internationale« , a indiqué le communiqué.
» La République démocratique du Congo a accueilli une mission d’information de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Ce déplacement, centré sur le soutien aux initiatives régionales pour résoudre la situation sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays, s’inscrit dans le prolongement direct du plaidoyer constant mené par Maître Bestine Kazadi Ditabala, ministre déléguée en charge de la Coopération internationale et Francophonie« , poursuit le communiqué.
Composée de quatre États membres de la Francophonie : la Côte d’Ivoire, le Maroc, la Suisse et le Togo représentés par des ambassadeurs, des représentants personnels de chefs d’État ainsi que par de hauts cadres de l’OIF, la mission a été conduite du 02 au 06 juin par Mme Muriel Berset Kohen, Ambassadrice et Représentante personnelle de la Présidente de la Confédération suisse auprès du Conseil permanent de la Francophonie. Au cours de son séjour, la délégation a rencontré plusieurs institutions de la République démocratique du Congo, notamment les ministères en charge de l’Intérieur, de la Sécurité, de la décentralisation et des Affaires coutumières, des Droits humains, des Affaires sociales, du Genre, de la Famille et des Enfants, Jeunesse et Éveil Patriotique et de la Communication, ainsi que les deux chambres du Parlement.
Ces audiences, auxquelles la ministre déléguée a pris part de manière constante, ont permis d’exposer la détérioration de la situation à l’Est, marquée par des violences contre les femmes et les enfants, des déplacements massifs de populations, l’impunité persistante et les conséquences sociales et éducatives de ce conflit imposé à la RDC. Les institutions nationales ont toutes présenté le bilan dramatique de la crise que subit la RDC dans sa partie Est, ainsi que les attentes du gouvernement et du peuple congolais.
» La partie nationale a exprimé les inquiétudes d’une population parfois désabusée, voire en colère, face à une Francophonie perçue comme distante, qui refuse encore de nommer clairement le pays agresseur et dont le parti pris demeure trop timide au regard de la gravité de la situation. En réponse, la délégation de l’OIF a réaffirmé sa volonté de renforcer sa présence, d’amplifier son plaidoyer pour la paix, la justice et la protection des droits fondamentaux, et d’appuyer des réponses coordonnées aux besoins des populations« , indique-t-on.
La mission a également permis d’engager un dialogue direct avec plusieurs organisations de la société civile, dont notamment des femmes défenseures des droits humains, des associations de jeunes et des acteurs communautaires.
Au-delà du symbole, cette séquence marque une avancée: elle renforce la légitimité de la RDC au sein de l’espace francophone et engage l’OIF dans une logique de solidarité active et d’ancrage opérationnel sur le terrain.
ACP/C.L.