Kinshasa, 08 novembre 2024 (ACP).- L’évaluation des infrastructures routières à Kinshasa a été proposée, vendredi, à la Première ministre de la République démocratique du Congo, concernant tous les projets réalisés lors d’un point de presse organisé par le Centre de recherche en finances publiques et développement local (CREFDL).
« Nous voudrions qu’on puisse faire une évaluation globale de toutes les infrastructures routières qui se construisent aujourd’hui, que la Première ministre prenne l’initiative de surseoir tous les travaux d’infrastructures routières qui se font à Kinshasa », a dit Valéry Madianga, coordonnateur de CREFDL lors de la présentation de son rapport d’enquête sur la mise en œuvre des projets d’infrastructures routières dans la capitale congolaise.
« Nous avons suivi qu’il y a eu un autre décaissement, qu’on puisse tout suspendre et faire une évaluation afin d’établir les responsabilités des uns et des autres pour qu’on puisse repartir sur des bonnes bases », a-t-il ajouté.
M. Valéry Madianga a précisé que, lors de l’enquête mené par sa structure, plusieurs projets financés par le gouvernement central sont souvent mal exécutés faute notamment des études de base approfondies par l’Office des voiries et drainage (OVD).
« Il n’y a pas d’études de base dans les projets réalisés. Nous avons un plan directeur de la ville de Kinshasa qu’on est en train de vulgariser, mais on ne le prend pas en compte lorsqu’on est en train de mettre en œuvre tous les projets visant la lutte contre les embouteillages dans la ville de Kinshasa», a-t-il dit.
S’inscrive dans la logique de la programmation
M. Madianga a, par ailleurs, noté que « c’est pourquoi il faudrait qu’on s’inscrive dans la logique de la programmation pour nous permettre d’atteindre cet objectif fixé ».
« Aujourd’hui jusqu’à 2040, le gouvernement doit dépenser 32 milliards de dollars américains pour résoudre les problèmes des infrastructures routières dans la ville de Kinshasa. Ce rapport, nous l’avons ressorti après avoir visité 27 avenues de Kinshasa dont la plupart sont en cours d’exécution par les entreprises bénéficiaires du marché », a précisé Madianga.
Selon lui, après leurs enquêtes en tant que société civile, ils ont constaté que les ouvrages d’assainissement sont dimensionnés sans études préalables et l’absence de celles-ci entraîne la signature de plusieurs avenants au cours de l’exécution et le gaspillage des ressources publiques.
Il a ensuite salué l’idée du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo sur la création d’un parquet financier en RDC, pour permettra de lutter contre des questions de détournement public.
« 70.000 millions de dollars américains ont été décaissés à Kinshasa pour la construction et la réhabilitation des routes qui ne sont toujours pas réalisées a constaté leur projet », a-t-il déploré.
Ce travail a pour objectif de renforcer la transparence et le devoir de la redevabilité des autorités politiques publiques. Le CREFDL est une structure de la société civile dont la mission est, entre autres, de lutter contre la corruption en RDC.
ACP/C.L.