Ituri, 29 mai 2020
(ACP).-
Le commandant de la force de la MONUSCO, le lieutenant-général Ricardo Augusto
Ferreira Costa Neves a effectué, mercredi, une mission dans les territoires de
Djugu et Mahagi, dans la province de l’Ituri, pour évaluer la situation
sécuritaire dans cette
région où les miliciens de CODECO mènent des attaques contre la
population, a rapporté une source de la mission onusienne, jeudi à l’ACP.
Accompagné du gouverneur de la province, Jean Bamanisa, et des autorités ayant
en charge la sécurité de cette entité, le général Ricardo Augusto Ferreira
Costa Neves a visité le village Amee, à Mahagi et le centre de négoce de Fataki
à Djugu, où il a promis de renforcer l’effectif des casques bleus en vue
d’assurer la quiétude à la population civile.
« Nous allons cette fois-ici renforcer l’effectif sur terrain, des troupes supplémentaires seront déployées ici, parmi lesquels il y aura des forces spéciales. Deux hélicoptères d’attaque seront également déployés à Djugu et Mahagi dont l’un qui a la capacité de reconnaissance. Nous allons faire beaucoup de patrouilles, plus de présence sur terrain pour essayer de dissuader les attaques des assaillants et plus de coordination avec les FARDC », a-t-il déclaré devant la presse locale.
Réagissant aux inquiétudes de la population qui estime que les éléments de la force de la MONUSCO sont inefficaces sur terrain, le général onusien a soutenu que les casques bleus ne dorment pas. « Nous travaillons jour et nuit sur terrain pour empêcher les attaques contre les civils. Les casques bleus travaillent toujours en collaboration avec les FARDC », a-t-il affirmé.
D’après le général Ricardo Augusto Ferreira Costa Neves, la population est toujours accueillante envers les casques bleus et collabore très bien avec ces derniers sur terrain.
Toujours
selon lui, au centre de négoce de Fataki, la population a justifié
favorablement la présence de la force onusienne. « Nous nous demandons toujours si quelle population sollicite le retrait
de la MONUSCO », s’est-il exclamé, promettant de sensibiliser les leaders
des communautés locales pour mieux comprendre la mission de la
MONUSCO.
C’est depuis décembre 2017 que les miliciens de CODECO endeuillent le
territoire de Djugu avant d’étendre leur activisme à Mahagi. ACP/Kayu