Les attaques des villages et centres de santé ont fait plus de 200.000 déplacés en Ituri, selon MSF

Kinshasa, 06 juin 2020 (ACP).- Les attaques et destructions des villages et centres de santé  par des groupes armés, ces deux derniers mois,  ont fait plus de 200.000 déplacés internes dans la province de l’Ituri, alerte l’ONG «  Médecins sans frontières » dans un communiqué remis vendredi à l’ACP.  Selon la source, la recrudescence des violences en Ituri a entraîné une nouvelle vague de déplacement forcé faisant de  la RDC, le deuxième pays au monde comptant le plus grand nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays, derrière la Syrie. « Le 2 mai, plus de 200 maisons ont été incendiées dans la localité de Wadda. Le centre de santé que nous soutenions y a été pillé. Au moins 4 autres structures de santé ont été attaquées au cours du mois de mai », a souligné Alex Wade, chef de mission MSF en Ituri. Pour lui, la dernière attaque recensée dans la région de Drodro a été perpétrée le 17 mai et les équipes de MSF sont venues en support des acteurs de santé locaux pour fournir des soins d’urgence à des femmes et des enfants blessés à la machette et aux armes à feu. De son côté, Benjamin Courlet, coordinateur de

terrain pour MSF à Bunia a laissé entendre que « les gens ont peur de se rendre dans les centres de santé, dans les villages ou dans des sites d’accueil. Ils vivent dans la brousse et nous avons dû mettre en place des cliniques mobiles pour pouvoir les accueillir ».  « Les priorités immédiates sont l’accès de ces personnes à l’assistance médicale et à des conditions de vie meilleures, affirme Benjamin Courlet. MSF exhorte à cet effet les acteurs nationaux et internationaux à accroître leur présence en Ituri

auprès des centaines de milliers de personnes réfugiées sur des sites où les standards humanitaires minimums sont loin d’être atteints, entre insalubrité et surpeuplement.  MSF tente de combler les besoins les plus urgents, mais la crise ne saurait être résorbée sans davantage de services, d’acteurs et de personnels de santé. La mise en œuvre des protocoles de prévention des épidémies ajoute un niveau de complexité, en particulier au vu de la menace de propagation de la COVID-19 dans la région, rappelle t-on. ACP/Kayu

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