Maintien ou non de  l’état de siège : la primeur réservée au Président Tshisekedi

Kinshasa, 06 décembre 2024 (ACP).- Le maintien ou non de l’état de siège dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri, était au centre d’une rencontre vendredi entre la Première ministre et une mission parlementaire, et dont la primeur du rapport a été réservée au chef de l’Etat, a appris l’ACP dans un communiqué.

« Quant à la levée ou au maintien de l’état de siège, nous avons réuni les éléments qui seront mis à la disposition du Président de la République. C’est à lui de voir quelle orientation donnée », a déclaré Aristide Bulakali, vice-président de la Commission défense, sécurité et frontières du Sénat. 

« Nous avons eu beaucoup d’éléments qui nous ont permis de connaître les réalités vécues pendant cette période de l’état de siège. Nous savons comment orienter la gestion de ces deux provinces sur les plans sécuritaire et politique», a-t-il noté.

Les réunions de concertation tenues par la Première ministre dans l’Est de la RDC ont permis une évaluation approfondie des questions sécuritaires, politiques et socio-économiques dans cette partie du pays.

Le retour de la paix, un impératif (Patrick Muyaya, ministre de la Communication et médias)

Pour le Ministre de la Communication et médias, Porte-parole du Gouvernement, Patrick Muyaya, le retour de la paix dans la partie Est de la République démocratique du Congo est bien un impératif.

« La Première Ministre a écouté toutes les couches. Nous savons que l’impératif est le retour de la paix. Ce sur quoi nous travaillons », a fait savoir le porte-parole du gouvernement. 

Il a, par ailleurs, martelé sur la nécessité de la tenue de l’échange entre la Première Ministre et les membres de la mission conjointe Gouvernement-parlementaires sur l’état de siège. 

« Il était question pour nous de refaire un briefing comme initialement prévu par la Première Ministre, de sorte que nous puissions avoir le même entendement sur les recommandations et les propositions à faire au Président de la République. C’est lui qui décidera, en dernier ressort, sur comment requalifier l’état de siège de sorte que les préoccupations exprimées par nos populations soient prises en compte. Le document que nous allons présenter au Président de République contiendra non seulement l’avis du Gouvernement mais aussi celui du Sénat et de l’Assemblée nationale. Cette unité de voix donnera la latitude au Chef de l’État de décider de la suite à réserver à l’état de siège », a relevé Patrick Muyaya. 

Au  Nord-Kivu et en Ituri, les autorités provinciales, les chefs coutumiers, les députés provinciaux, les confessions religieuses, la délégation de la société civile, les mouvements de jeunes et les associations de femmes ont tous confié leurs préoccupations à la Première Ministre. Les retombées de ce processus d’évaluation dépendront du pouvoir discrétionnaire du Chef de l’État.

ACP/JF

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