Kinshasa, 26 octobre 2023 (ACP).- La Cour suprême du Nigeria a validé jeudi, l’élection du président Bola Ahmed Tinubu, qui avait remporté la présidentielle de février dernier avec 37% des suffrages, selon la source judiciaire nigériane cité par africanews.
« Dans l’ensemble, après avoir résolu toutes les questions contre l’appelant, j’estime que l’appel n’est pas fondé et il est par la présente rejeté et la Cour a validé les résultats du scrutin en faveur du président Bola Ahmed Tinubu », a déclaré John Inyang Okoro, l’un des juges siégeant en matière.
Ancien gouverneur de Lagos et candidat du parti du Congrès des progressistes (APC) au pouvoir, Bola Tinubu a remporté l’un des scrutins les plus serrés de l’histoire moderne du pays.
Après examen, un panel de sept juges de la Cour a « rejeté » le recours des candidats du Parti démocratique populaire (PDP) Atiku Abubakar (29%) arrivé deuxième et celui du Parti travailliste (LP) Peter Obi (25%) arrivé troisième.
Ces jugements mettent fin à un contentieux électoral qui durait depuis huit mois, suite au scrutin contesté du 25 février 2023.
Par le passé, les élections au Nigeria ont souvent été entachées par des allégations de fraudes et contestées en justice. Mais la plus haute juridiction du pays n’est jamais revenue sur les résultats d’une présidentielle depuis la fin du régime militaire et le retour à la démocratie en 1999.
Près de 25 millions de Nigérians avaient voté lors de ce scrutin qui s’était globalement déroulé dans le calme, mais qui avait été entaché par des retards dans le décompte des voix et d’importantes défaillances dans le transfert électronique des résultats, conduisant des électeurs et l’opposition à dénoncer des « fraudes massives ».
Après l’élection, la Commission électorale avait reconnu l’existence des « problèmes » dans le processus de vote, mais estimé qu’elle avait été libre et équitable.
M. Tinubu, a pris ses fonctions en mai et a rapidement engagé des réformes qui permettront selon son gouvernement de soutenir la croissance de la plus grande économie d’Afrique et attirer davantage d’investissements étrangers. C’est alors que le gouvernement est confronté par ailleurs à d’immenses défis en matière de sécurité, entre une insurrection jihadiste dans le nord-est, des groupes criminels qui pratiquent des enlèvements de masse dans le nord-ouest et le centre, et une agitation séparatiste dans le sud-est. ACP/KKP