Nord-Kivu : retour au calme à Goma, après les troubles de mercredi

Goma, 31 août 2023 (ACP).- Le calme est revenu jeudi à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, en République démocratique du Congo (RDC), après de violents troubles causés la veille par une marche non autorisée d’une secte mystico-religieuse, prétendant appartenir au groupe armé des « Wazalendo», a constaté l’ACP au terme d’une ronde.

« Nous remercions nos forces de l’ordre pour avoir instauré la tranquillité et la paix à Ndosho, où il nous a été impossible de sortir de nos maisons au cours de la journée d’hier », a confié Mme Masika Gertrude, une habitante du quartier Ndosho, épicentre des affrontements, à l’Ouest de Goma.

« Aujourd’hui nous pouvons vaquer librement et paisiblement à nos occupations et ainsi commencer à préparer la rentrée scolaire de nos enfants », a-t-elle ajouté, toute joyeuse.

Le transport en commun, les stations-services, les restaurants, les terrasses, les pharmacies, les banques et les magasins, ont tous repris du service, à la grande satisfaction de tous, surtout pour les parents qui étaient déjà inquiets des préparatifs de la rentrée scolaire 2023-2024.

Paulin Bisimwa, commerçant rencontré au quartier commercial Birere, au centre-ville,  a salué pour sa part, l’implication des autorités locales dans ce retour au calme.

« Mes remerciements au gouverneur Ndima, pour son implication personnelle dans ce dossier, et pour avoir su maîtriser à temps ces troubles qui pouvaient dégénérer et permettre à l’ennemi (M23), que la RDC combat depuis plusieurs mois, d’entrer dans la ville», a-t-il faitsavoir.

« Aujourd’hui, je suis content d’ouvrir ma   boutique, sans encombre, pour prendre en charge ma famille », a conclu ce père de famille.

Un groupe de « bandits armés et manipulés » soi-disant «Wazalendo», ainsi qualifiés dans un communiqué des FARDC parvenu à l’ACP, avait perturbé mercredi l’ordre public à Goma.

Ils réclamaient, à travers une marche non autorisée, « le départ de la MONUSCO, de la Force régionale de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Est (EAC) ainsi que de tous les Occidentaux, y compris leurs ONG », pour inefficacité sur le terrain.

Ces malheureux événements ont eu pour bilan, la mort de 7 personnes dont 1 policier dans les rangs des forces de défense et de sécurité, et 6 adeptes, ainsi que 158 arrêtés. ACP/

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