Kinshasa, 03 Mars 2024 (ACP).- Un député au Parlement fédéral belge, intervenant jeudi sur l’agression rwandaise, a estimé, dans une vidéo consultée samedi par l’ACP, qu’il ne peut y avoir deux justices et deux approches, dans les conflits armés en Ukraine, à Gaza et en République démocratique du Congo. « Il ne peut y avoir, à notre sens, deux justices, deux approches différentes. On ne peut pas avoir une approche en ce qui concerne la situation entre la Russie et l’Ukraine, entre Israël et Gaza, et entre le Congo et le Rwanda. Le Congo est victime d’une agression, comme d’ailleurs (…) l’Ukraine est victime d’une agression », a déclaré André Flahaut, député au parlement fédéral belge. « La situation à l’est du Congo est dramatique. Je ne vais pas m’étendre ici sur les images qu’on voit au quotidien, qui sont aussi affreuses que les images que l’on voit à Gaza, que les images que l’on voit en Ukraine », a-t-il ajouté. André Flahaut a dit, en outre, qu’il y a aussi un problème, dans ce sens que les Congolais « ne comprennent pas la frilosité » dans les attitudes «comme Européens et comme Belges par rapport à la situation au Congo», faisant savoir que le Rwanda mérite d’être sanctionné conformément au droit international.
« Le droit international nous impose, à nous Belges, d’être des pilotes, des modèles, pour imposer le respect du droit international. Le Rwanda est responsable, et ça appelle donc des sanctions », a insisté le député belge. Des liens historiques unissent la RDC et la Belgique, pays colonisateur (1918-1960), et André Flahaut a toujours compté parmi les grands partenaires du gouvernement congolais. Dans son discours lors du « Rebranding Africa Forum », en octobre 2022 à Bruxelles, André Flahaut avait déclaré, parlant de la situation sécuritaire dans l’est congolais : « la Belgique doit soutenir la RDC dans toutes ses difficultés, où qu’elles se présentent.
Cela notamment par une diplomatie agissante pour ramener les protagonistes de cette crise sécuritaire autour d’une table, plutôt que de laisser parler les armes ». « Donc on a un devoir de faire toutes les pressions possibles et imaginables, ici, là-bas, à New York et ailleurs, pour que l’on revienne à la raison, que les armes cessent et que l’on revienne peut-être à des collaborations peut-être basées sur les richesses économiques de cette région (…). Il faut que, diplomatiquement parlant, l’on soit un élément pour amener les protagonistes à se mettre autour des tables plutôt que de laisser parler les armes », avait-t-il martelé. ACP/