Kinshasa, 14 mars 2023 (ACP).- Le monitoring de la session de septembre 2022 de l’Assemblée nationale, réalisé par l’Asbl Dynamique de contrôle citoyen des activités des représentants du peuple (DYRCAP) a été présenté, mardi, à l’Université de Kinshasa, au cours d’une conférence-débat sur les activités parlementaires des élus nationaux.
« La présentation de ce rapport de la DYRCAP portait sur la session de septembre 2022 et a donné lieu à des échanges constructifs entre la communauté estudiantine, comme nous appelons la communauté savante, et nous mandatés du peuple à l’Assemblée nationale. Nous avons expliqué le niveau de notre productivité, le niveau de notre rentabilité en terme de production législative et parlementaire », a déclaré le député national André Ntambwe, à l’issue de ces échanges.
« Nous avons eu un échange visiblement enrichissant entre nous et ceux qui nous ont voté, ils nous ont donné des reproches pour que la session prochaine soit beaucoup plus améliorée. Dans le cas contraire, nous seront sanctionnés dans les échéances électorales qui arrivent », a-t-il dit.
Cette conférence, organisée en partenariat avec le département des Sciences politiques et administratives de l’UNIKIN, sous le thème « l’Assemblée nationale au dernier virage de quinquennat législatif : entre espoir et scepticisme », avait pour objectif d’éclairer la jeunesse estudiantine sur la mission et les prérogatives de cette institution.
La Dynamique a, par ailleurs, relevé un dysfonctionnement au sein de la chambre basse du Parlement qui, selon le monitoring de cette Asbl, a eu plus de temps de repos que de travail.
« Nous avons constaté que l’Assemblée nationale a tenue au moins 34 plénières dans les 90 jours, soit trois séances plénières par semaine, 134 heures pour la session, soit une moyenne de 3 heures par séance plénière », a déploré le secrétaire général de la DYCARP, Pépé Kifu Mupepe, qui a présenté le monitoring conçu par sa structure.
Il a, en outre, noté qu’en terme de réalisation, sur un total de 107 matières prévues à la session de septembre 2022, l’Assemblée nationale n’a examiné que 33, dont 24 ont été adoptées, soit une réalisation de 34%. Sur le plan du contrôle parlementaire, le rapport de la DYCARP parle de 8 questions écrites et 23 questions orales avec débats enregistrées mais non débattues.
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