(Pierre Matadi)
Kinshasa, 1er janvier 2025 (ACP).- La nouvelle année a levé, dans la nuit du mardi au mercredi, les rideaux de la deuxième étape du second mandat du Président de la République démocratique du Congo, démarré le 24 janvier 2024. Une année cruciale au regard de multiples actions de grande envergure figurant dans l’agenda 2025 de l’Exécutif national. Question de consolider les différents résultats obtenus dans le cadre des six engagements du second quinquennat de Félix Tshisekedi. Dans le traditionnel discours sur l’état de la Nation prononcé devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès le 11 décembre 2024, le Chef de l’Etat s’est étendu notamment sur des performances atteintes et à améliorer. « Au 27 novembre 2024, nos réserves internationales atteignaient 6 milliards, 117 millions, 50 mille dollars américains, couvrant 14 semaines d’importations, renforçant ainsi notre capacité à faire face aux incertitudes économiques », a-t-il indiqué. « La réalisation du Programme de développement des 145 territoires va constituer une priorité majeure dans l’année 2025 », a-t-il fait savoir, en outre, à propos de ce projet gouvernemental qui compte inclure en son sein le vital volet « Infrastructures ». Dans ce secteur précis, « il est prévu la construction de 7.000 km de routes pour relier notre pays du nord au sud, de l’est à l’ouest », a annoncé le Président de la République. Le projet du budget de l’Etat exercice 2025, déposé le 16 septembre 2024 à l’Assemblée nationale par Judith Suminwa, Première ministre du pays, est chiffré à 49.847 milliards de francs congolais, soit environ 18 milliards de dollars américains. Un record, en fonction des actions à entreprendre, quand on rappelle que le gouvernement Tshibala, qui a précédé l’avènement de Tshisekedi à la magistrature suprême, avait déposé le budget de l’exercice 2018 chiffré à environ 5 milliards USD.
Le secteur alimentaire bien ciblé
2025 s’ouvre, par ailleurs, sur des perspectives heureuses quant aux stratégies mises en œuvre pour s’attaquer à la crise alimentaire. Au cours du 28ème conseil des ministres qu’il a présidé vendredi dernier à Mbuji-Mayi, chef-lieu du Kasaï oriental (centre de la RDC) et cinquième étape de sa dernière mission d’itinérance en provinces, Félix Tshisekedi a annoncé la livraison imminente au pays de bateaux de pêche. A cela s’ajoute le chemin balisé par le gouvernement à propos des produits de première nécessité à travers « la suspension de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et la réduction des taux des droits, taxes et redevances » sur 8 de ces produits. « Par cette action, l’État a choisi de renoncer à une part de ses revenus afin de soutenir directement des millions de Congolais qui consomment ces denrées chaque jour », selon le Président de la République. C’est donc à juste titre que, dans son intervention au conseil des ministres tenu dans la capitale diamantifère, la Première ministre, citée par le porte-parole du gouvernement, a appelé les ministres à « poser des actions d’envergure, pour la nouvelle année 2025, (…) à redoubler d’efforts, à faire preuve d’innovation et de détermination dans la conduite de leurs portefeuilles respectifs ». ACP/