Kinshasa, 21 septembre 2024(ACP).-La gratuité de l’enseignement primaire en République démocratique du Congo doit se poursuivre pour améliorer la qualité et la gouvernance scolaire en plus de l’accessibilité accrue d’élèves générée par ce programme a déclaré vendredi le président Felix Thsisekedi, lors de la 14è réunion du conseil des ministres du gouvernement.
« Le Président de la République a souligné que les efforts consentis pour la gratuité de l’enseignement primaire devraient se poursuivre et la gouvernance scolaire en plus de l’accessibilité accrue d’élèves générée par ce programme », a rapporté Patrick Muyaya, le porte-parole du gouvernement, lors de la lecture du compte rendu de cette réunion.
Il a rappelé qu’au lendemain de la rentrée, le chef de l’Etat a visité deux écoles primaires pour recueillir des informations avant de faire observer que la viabilité de certaines écoles reste encore un défi à relever.
La gratuité de l’enseignement, a poursuivi le ministre Muyaya, « bien qu’elle ait certes favorisé la scolarisation de plusieurs de nos enfants dans une certaine mesure, elle doit cependant être accompagnée de bonnes conditions d’études».
D’après le ministre de la Communication et médias, le Président de la République a énuméré un certain nombre de critères pour le bon fonctionnement d’une école en RDC notamment; la dimension de salles de classe, le nombre d’élèves, l’équipement en bancs afin de permettre aux élèves de bien s’asseoir et bien écrire pour un bon apprentissage.
Il a engagé le gouvernement sous la coordination de la Première ministre à consentir plus d’efforts pour la viabilisation d’établissements scolaires afin de permettre aux élèves d’étudier dans un meilleur environnement.
La ministre d’État chargé de l’éducation nationale a été également appelée à activer le service des inspecteurs pour faire respecter les conditions que doit remplir une école avant son fonctionnement effectif.
Assainissement du secteur de l’éducation
Selon le porte-parole du gouvernement, le Président Tshisekedi a appelé à assainir le secteur de l’éducation nationale afin de ne pas compromettre la qualité de l’enseignement de base, centre de l’instruction du citoyen congolais
«A cela s’ajoute un contrôle permanent de viabilité qui doit être instauré», a conclu le chef de l’État.
Urgence d’accélérer l’amélioration de la gouvernance du secteur de l’enseignement supérieur
Par ailleurs, le ministre Muyaya, a dit que le Président de la République s’est également appesanti sur l’amélioration du secteur de l’enseignement supérieur qui, a-t-il souligné, bien qu’étant le pilier fondamental de l’ éducation, est confronté à une prolifération excessive d’établissements d’université et institutions d’enseignement supérieur ne respectant ni les normes de qualité, ni l’exigence de viabilité technique.
« À cet effet, le Président de la République tient à mettre fin à ce problème qui compromet la formation adéquate des étudiants et ne parvient pas à répondre aux problèmes de développement du pays, déroge aux standards requis au niveau régional et international et remet en cause la pérennisation d’un certain nombre d’établissements ainsi que la qualité des ressources humaines engagées», a fait savoir Patrick Muyaya.
Pour le Président de la République, l’assainissement de ce sous secteur étant un impératif pour la transformation de l’éducation en un véritable levier du développement et en est un facteur de compétitivité au niveau tant national qu’international, il est impératif de rétablir l’ordre et la clarté dans ce secteur en assurant la stricte application des textes en vigueur notamment la loi cadre nº14/004 du 11 février 2024 sur l’enseignement national à cette fin, a-t-il insisté.
ACP/