RDC : l’intégration de la Police judiciaire des parquets dans la Police nationale préconisée

Kinshasa, 12 novembre 2024 (ACP).-  L’intégration de la Police judiciaire des parquets de la République démocratique du Congo, dans la Police nationale congolaise (PNC) a été préconisée par le vice-Premier ministre de l’Intérieur et sécurité, dans son intervention aux États généraux de la Justice à Kinshasa, a-t-on appris mardi de source officielle.

« Concernant plus particulièrement la police judiciaire des parquets, la table ronde de niveau international tenue à Kinshasa avait même adopté à ce sujet, dans son rapport final, une recommandation pertinente consistant à l’acceptation du principe d’intégration de la police judiciaire des parquets dans la police nationale », a déclaré Jacquemain Shabani.

« Les officiers de police judiciaire (dépendent) fonctionnellement de l’officier du ministère public, hiérarchiquement de la police nationale », a-t-il ajouté.  

Dans son intervention au premier panel au cours de ces assises, Jacquemain Shabani a identifié les « vrais problèmes » qui freinent l’unicité de la PNC avec d’autres services de la police, particulièrement la Police judiciaire des parquets et le Bureau central national de l’Organisation internationale de police criminelle (BCN-Interpol).

« C’est notamment l’ambiguïté qui existe entre la loi organique du 11 août 2011 promulguée par le Chef de l’État dans le cadre de la réforme de PNC dans ses articles 86 et 87 qui ont regroupé l’ancienne Police judiciaire des parquets et du BCN-Interpol au sein de la PNC à celle du 11 avril 2013 portant organisation, fonctionnement et compétence des juridiction, des agents de la police judiciaire des parquets faisant parti du personnel judiciaire », a-t-il révélé.

Cependant, a-t-il poursuivi, la loi organique du 11 avril 2013 n’a jamais abrogé les articles 86 et 87 de la loi organique du 11 août 2011.

Les états généraux de la Justice se sont ouverts le 06 novembre dernier à Kinshasa par le Président de la République Félix Tshisekedi. Ce dernier avait donné un dernier avertissement aux magistrats contre les antivaleurs qui les caractérisent dans l’exercice de leur profession, lors de son discours d’ouverture.

 «La Nation vous observe, et sachez que tout manquement et toute défaillance, tout compromis avec la droiture seront désormais sanctionnés. Le temps des avertissements est révolu. C’est avec une fermeté sans concession que seront prises les mesures nécessaires pour extirper des rangs de la justice, ceux qui trahiront leur mission et, par ricochet, leur serment», a déclaré Félix Antoine Tshisekedi. ACP/

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