Révision ou changement de Constitution: une organisation des laïcs catholiques préconise un dialogue préalable

Kinshasa, 30 octobre 2024 (ACP).- Une organisation des laïcs catholiques de la République démocratique du Congo a appelé mardi à un dialogue des forces politiques et sociales « en tenant compte des paramètres du moment », avant d’envisager une révision ou un changement de Constitution, dans une déclaration parvenue à l’ACP mercredi.

«Le Comité Laïc de Coordination en appelle, une fois de plus, à un dialogue des forces politiques et sociales avec des objectifs clairement définis, en tenant compte des paramètres du moment et de la nécessité d’une pédagogie conséquente, le pays n’étant pas condamné à la léthargie», a-t-on lu dans le communiqué du CLC signé par Isidore Ndaywel, Justin Okana et Franklin Mbokolo.

Pour les animateurs du CLC, une organisation proche de l’Eglise catholique romaine en RDC, «il n’est pas tard de planifier notre devenir avec courage et détermination loin des agendas cachés et d’une rhétorique vaine tissée des procès d’intention».

«Notre société n’est pas condamnée à la léthargie. La volonté commune d’améliorer la gouvernance pour créer un Congo fort, digne et prospère ne peut faire l’économie en préalable d’une concertation sincère et de bonne foi. La mise en place d’une nouvelle Constitution ou  la révision de celle qui existe, l’une ou l’autre démarche ne pourrait être que son émanation», ont martelé les responsables du CLC.

En outre, Professeur Isidore Ndaywel, Justin Okana et Franklin Mbokolo  ont estimé, dans leur déclaration, que le débat du moment sur la Constitution en RDC est un appel à une concertation préalable des forces politiques et sociales.

Le président Félix Tshisekedi a déclaré à Kisangani qu’il compte nommer une commission pour examiner la possibilité de changer la Constitution du pays.

L’opposition et une partie de la Société s’opposent déjà à cette initiative du camp présidentiel.

Le parti présidentiel, l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) avait boycotté en 2005, le référendum pour adopter la Constitution promulguée le 18 février 2006 qui régit le pays jusqu’à ce jour.

Le défunt opposant historique Etienne Tshisekedi avait considéré cette Constitution comme un compromis entre belligérants de l’époque.

La RDC sortait de sa deuxième guerre débutée le 2 août 1998, lors de la création de la rébellion du Rassemblement congolais pour la démocratie (RCD) soutenu et entretenu par le Rwanda.

ACP/ODM

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