Sénat : l’accompagnement général du Plan national stratégique de développement 2024-2028 sollicité

Kinshasa, 10 décembre 2024 (ACP).- Le vice-Premier ministre, ministre du Plan et de la coordination de l’aide au développement, a sollicité une mobilisation générale pour la mise en œuvre du Plan national stratégique de développement (PNSD 2024-2028), a constaté l’ACP au cours d’une séance plénière lundi.

« Le PNSD 2024-2028 devra faire l’objet d’une mobilisation générale (…) Sénat, Gouvernement, communauté locale société civile, pour sa mise en œuvre. Il est nécessaire  que le Parlement, en tant qu’autorité budgétaire, réserve une part importante au financement des dépenses d’investissements structurants sur ressources propres. D’où l’impératif d’un arrimage entre le PNSD, cadre programmatique et les budgets de l’Etat, cadre opérationnel, ainsi que la migration du pays vers  le système du budget-programme », a déclaré Guylain Nyembo Mbwizya, vice-Premier ministre du Plan et de la coordination de l’aide au développement, dans sa réponse à la question orale avec débat, sur l’état des lieux du processus de planification du développement en République démocratique du Congo du sénateur Célestin Vunabandi Kanyamihigo.

Le VPM a rappelé par ailleurs que la planification du développement constitue une démarche ambitieuse pour garantir le bien-être socioéconomique de la RDC, agir positivement sur le niveau de vie des populations à la base et ainsi concrétiser la vision du Chef de l’Etat, axée sur la lutte contre la pauvreté et la réduction des inégalités sous toutes leurs formes.

Guylain Nyembo a, par ailleurs, sollicité des sénateurs, la mise en place d’une Loi relative à la planification du développement, qui rendra les différents cadres programmatiques contraignants, à l’effet d’en garantir le succès du PNSD adopté en 2019 ainsi que la mise en place de la Loi statistique.

Dans sa question orale avec débat, l’élu des élus du Nord-Kivu, a souligné qu’en l’absence des données issues du recensement scientifique ( le dernier remonte à 1984), et a posé la question de savoir quelles sont les sources  » pertinentes » d’information utilisées dans le processus de planification du développement, et aussi quel est le niveau de fiabilité des documents de plan proposés par le ministère du Plan depuis  quelques années.   

Il voulait en outre savoir ce qu’est devenu le processus  de recensement scientifique de la population congolaise qui avait été initié en 2011, et s’il y a eu des goulots d’étranglement de ce projet dont on connaît pourtant l’importance dans le processus de planification du développement et de maîtrise de données tant démographiques que socio-économiques.    » Que proposez-vous pour mettre fin à la déconnexion existant actuellement entre le processus de planification et celui de budgétisation, de gestion et même de suivi des investissements  ?, autant des questions pour lesquelles le VPM entend répondre ce mardi à la demande du Bureau du sénat.

Sénat : la situation de l’Institut géographique du Congo au centre de débat

Dr. Gilbert Kabanda Kurhenga, ministre de la Recherche scientifique régissant par rapport à sa question orale

Le bien immobilier  de l’Institut géographique du Congo (IGC), situé sur le Boulevard du 30 Juin à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo,  n’a jamais fait l’objet de vente.  

« Le  gouvernement est en partenariat avec une société indienne  pour la construction  d’un immeuble, dans le cadre du partenariat public-privé. Une commission instituée par le gouvernement, veille sur la protection de ce site où sera érigé le siège de l’IGC », a réponde Dr. Gilbert Kabanda Kurhenga, ministre de la Recherche scientifique et innovation technologique.

De ce partenariat public privé (PPP), il est envisagé la construction d’un bâtiment R+7 devant abriter des bureaux, des laboratoires, des salles des réunions et des ateliers en faveur de l’IGC.

En vue de veiller aux intérêts de la République dans ce partenariat, le ministre a fait savoir qu’il a institué, une commission mixte composée des experts de son ministère et de ceux de l’Agence nationale pour la protection du patrimoine immobilier de l’Etat. Le rapport de cette commission, a-t-il soutenu, est à ce jour, soumis à la Première ministre afin d’être examiné au Conseil des ministres qui décidera des réajustements en termes d’avenant du fait de certaines insuffisances relevées dans ce contrat.

S’agissant de la location, a-t-il indiqué, son ministère a procédé, avec le concours du partenaire, à l’indemnisation et au déguerpissement des anciens locataires qui occupaient ce site. A l’en croire, seul le locataire ayant installé un showroom sur le lieu fait la résistance. Les instances judiciaires compétentes sont saisies en vue de procéder au déguerpissement, a-t-il conclu.

Concernant. la cartographie de la RDC, le ministre de la Recherche scientifique a précisé qu’elle existe, puisque cette institution produit six sortes de cartes notamment, la carte politique et administrative, la carte de toutes les tribus de la RDC, la carte hydrographique, la carte de la flore et la faune  ainsi que la carte de la ville de Kinshasa.

Par ailleurs, l’IGC pour parler de la dimension aérienne, ne dispose pas d’avion. En ce qui concerne les cartes élaborées par les  colons belges la carte des territoires existe, sa numérisation pose problème, faute de moyens, a dit le ministre. L’IGC a besoin de moyens  alors qu’il dispose d’une base de données géographiques comprenant des informations géographiques et les  photographies aériennes.

Le. sénateur Michel Lingempo  Molonga    a demandé au ministre  de la Recherche scientifique  et innovation technologique, Gilbert Kabanda de l’éclairer sur la situation  de la cartographie  géographique  de la République Démocratique du Congo, dans sa question orale avec débat.  

Il a rappelé dans son intervention, les missions de la création de l’Institut géographique du Congo (IGC),   pour assurer la couverture photographique aérienne de la RDC et l’acquisition des images satellitaires, couvrir le territoire national des cartes de base topographique aux échelles 1/50000 et 1/200.000, des cartes  dérivées et thématiques, assurer la conservation et la publication des données, support sensible photographique.       

L’IGC étant sous la tutelle du ministère de la Recherche scientifique, quelle est réellement,  la situation actuelle de la cartographie géographique de la RDC dans sa triple composition terrestre, maritime et aérien, s’est interrogé l’élu des élus de la Mongala, dans l’ex-province du grand Équateur.     

Il a posé au membre du gouvernement la question de savoir si l’IGC dispose d’une base des données de la cartographie géographique de la RDC, et quel est le bien immobilier servant de siège à l’Institut  géographique du Congo, est-il réellement vendu ou mis en location ?

Le ministre retourne également au Sénat ce mardi pour rencontrer d’autres préoccupations des sénateurs.     

ACP/C.L.  

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