Université de Kinshasa : la décentralisation de l’agriculture préconisée dans une thèse de doctorat

Kinshasa 22 mars 2024 (ACP).- La décentralisation de l’agriculture en République démocratique du Congo (RDC) a été  préconisée dans une thèse de doctorat soutenue vendredi à l’Université de Kinshasa (Unikin) et intitulée : « Pour une intelligibilité des politiques publiques agricoles en République démocratique du Congo : une approche axée sur le nouveau management public ».

 « Pour que les politiques publiques agricoles produisent des résultats réellement efficaces, il faut penser à la décentralisation de l’agriculture, la gouvernance, la réhabilitation des infrastructures routières, la mécanisation, la vulgarisation, la recherche scientifique et agricole qui nous aident à produire et exploiter nos produits agricoles », a déclaré le chef de travaux Willy Moussa Mukoko, auteur de la thèse.

L’agriculture, a-t-il indiqué, implique la poursuite et l’achèvement des processus agricoles, ajoutant qu’elle est une activité entourée de fournisseurs des produits utilisés par les exportateurs, les transformateurs et les commerçants.

« Notre principal intérêt dans cette  thèse est de savoir : + quels sont les problèmes qui empêchent fréquemment la mise en œuvre des systèmes alimentaires adéquats en République démocratique du Congo+ », a indiqué Moussa Mukoko.

Parmi ces problèmes, le récipiendaire a listé ; notamment les infrastructures de transport ; l’évolution des régimes alimentaires ; la proximité et les limitations des marchés ; le manque de compétitivité et l’incompétence des agriculteurs ; la surpopulation ainsi que l’abandon de la recherche scientifique.

Objectif principal de la thèse

L’objectif visé par l’impétrant a été d’avoir une bonne compréhension de politiques agricoles en vue de produire et de lutter contre les importations « honteuses » des produits agricoles.

Il a fait savoir qu’en dehors du volume des importations, plus de 70% de la population congolaise vit dans l’insécurité alimentaire.

Les besoins de base, augmentent à un rythme vertigineux et les importations alimentaires augmentent chaque jour de façon exponentielle pour répondre aux marchés intérieurs des villes, a-t-il dit.  

Il a ajouté que « cette évolution reflète l’interaction de trois facteurs : l’effondrement de la production agricole du pays, l’impact proactif de la démographie sur la demande et les diverses importations alimentaires freinent désormais le développement socioéconomique du pays, les produits agricoles locaux n’étant plus consommés à la place des biens importés ».

Les professeurs Atshwel-Okel Muntungi, Makala Nzengu, Nsaman-O-Lutu, Kinkela Sunda Savy, Kaba Kaba Mika, Musao Kalombo et Kaminar N’sy sont respectivement promoteur, co-promoteur, président, secrétaire et membres du jury de cette thèse.

La séance académique a été présidée par l’administrateur du Budget de l’Unikin le Pr Jean Kibotsi Kasereka, représentant du recteur, qui a conféré au chef de travaux Willy Moussa Mukoko le grade de docteur en sciences politiques et administratives avec la mention « grande  distinction ». ACP/Ngayama

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