Goma, 08 février 2022 (ACP).- Trois présumés membres du Mouvement ADF/MTM, arrêtés dans le Graben, dans la chefferie de Bashu, territoire de Beni par les services de sécurité de Forces armées de la République Démocratique du Congo, nommément Muhindo Ngahangondi, Musubao Jean-Bosco, chef du village Kisonga, et Kahindo Éphrem, sont poursuivis à Beni par le tribunal militaire/garnison de Beni-Butembo pour participation à un mouvement insurrectionnel et association de malfaiteurs.
Selon un communiqué du porte-parole des Operations Sukola 1, le capitaine Antony Mualushay, l’accusation du ministère public soutient que chaque prévenu terroriste ADF présenté devant la barre avait un rôle particulier dans ce mouvement.
L’organe de la loi soutient que, par exemple le chef Musubao Jean-Bosco établissait les documents administratifs permettant aux combattants ADF de se déplacer d’un endroit à un autre, sans être inquiétés par les services spécialisés au niveau des barrières.
Le prévenu Kahindo Éphrem qui arborait le gilet numéro 081 d’une association de conducteurs des motos dénommée ATAMOV, était lui chargé du transport des nouvelles recrues ADF/MTM de leurs lieux d’enrôlement jusque dans leurs bastions.
Le prénommé Ngahangondi est quant à lui présenté comme un combattant actif dans le mouvement ADF.
Dans sa plaidoirie, le ministère public a requis 20 ans de service pénal principal au prévenu Chef Musubao et la même peine au transporteur Kahindo Éphrem pendant que la peine de mort est requise pour le combattant Ngahangondi.
Pour la partie défenderesse, leurs clients (Musubao Et Kahindo) n’étaient pas au courant de l’appartenance de Ngahangondi au mouvement ADF comme pour plaider en faveur de son acquittement pur et simple.
Le défenseur du combattant ADF Ngahangondi, a pour sa part, demandé au bureau du Tribunal militaire de condamner son client avec une large circonstance atténuante, vu qu’il a été kidnappé puis forcé de rester dans se mouvement terroriste surtout en tenant compte de son âge et son niveau d’études très bas.
Ayant suivi les deux parties, le juge président a, au nom de son bureau, promis de rendre verdict au terme de la prochaine audience publique fixée au 15 février prochain.
ACP/ZNG/Thd/MNI/KMT