Kikwit, 06 mai 2024 (ACP).- Le calme a été observé sur le campus de l’Institut supérieur des techniques médicales (ISTM)/Kikwit, province du Kwilu, au Sud-ouest de la RDC, après les échauffourées survenues le vendredi 03 mai entre les étudiants et la police, a constaté lundi l’ACP.
«Tout a commencé le vendredi 03 mai. Des étudiants revenant de passer leurs épreuves de mi-session, sont venus forcer la libération de leur collègue arrêté au parquet secondaire du tribunal de paix de Bulungu pour viol sur une mineure de quatre ans. Suite au refus du parquet, les étudiants ont forcé le cachot libérant ainsi 15 prisonniers y compris leur collègue, avant de saccager le bureau du procureur et incendier quelques motos confisquées par le parquet», a déclaré M. Romain Kiamfu Mundedi, chef de terre de Ndunga dépendant du territoire de Bulungu.
Pour sa part, le directeur général de l’ISTM, le Pr. Dudu Musway, a condamné cet acte commis par les étudiants et fustigé le comportement des forces de sécurité, qui ont poursuivi les étudiants jusqu’au campus en lançant des gaz lacrymogènes et des tirs.
Il a condamné également l’acte commis par certains délinquants qui sont parvenus à violer cinq étudiantes internes la nuit de vendredi à samedi. « Les filles victimes de viol sont hospitalisées à l’hôpital secondaire Saint-Pierre et un étudiant grièvement blessé se trouve à l’hôpital Paganoni », a signalé le directeur général de l’ISTM/Kikwit.
Il a profité de l’occasion pour inviter les étudiants au calme et à reprendre leurs épreuves de mi-session ce lundi 06 mai 2024.
L’ISTM/Kikwit est situé à la limite entre la ville de Kikwit et le territoire de Bulungu, en face du Parquet secondaire du tribunal de paix dudit territoire, dans la province du Kwilu, au Sud-ouest de la République démocratique du Congo. ACP/
