Enseignement supérieur : l’accès des femmes aux facteurs de production évoqué dans une thèse

Lubumbashi, 20 avril 2024 (ACP).- L’accès des femmes aux facteurs de production agricole dans les zones humides de Kabare et de Mulungwishi en République démocratique du Congo a été évoqué vendredi, dans une thèse de doctorat soutenue à l’Université de Lubumbashi (Unilu), province du Haut-Katanga (Sud-est du pays).

« Cette thèse a pour but de comprendre et comparer les modes d’accès des femmes aux facteurs de production ainsi que les menaces à la durabilité de leurs exploitations, en vue d’orienter les interventions des pouvoirs publics et des privés vers les besoins et les problèmes pesants des femmes », a déclaré Arsène Mushagalusa Balasha, chef de travaux, auteur de ladite thèse.

« Outre la documentation, la démarche a consisté à mener une enquête à Kabare et à Mulungwishi, dans le Sud-Est de la RDC auprès de 232 femmes qui exploitent les zones humides pour la production agricole », a-t-il expliqué.

Les résultats obtenus par cet enseignant du département de léconomie agricole de la faculté des sciences agronomiques de l’Université de Lubumbashi ont révélé que l’accès de la femme à la terre dans ces zones ne constitue pas du tout une contrainte. Mais il est avant tout une acquisition familiale au titre d’un patrimoine familial qu’elles héritent.

« 8% des femmes à Kabare et 13% à Mulungwishi continuent de cultiver des terres de leurs familles biologiques et près de 14% jouissent de celles de leurs belles- familles », a renchéri le récipiendaire.

Le gouvernement congolais, selon ce doctorant, pourrait faciliter l’acquisition des terres par des femmes dans ces milieux humides au même titre que les hommes et permettre le besoin de financement qui est évalué à 48% des femmes à Kabare et 60% à Mulungwishi qui souhaiteraient un crédit en liquide principalement pour se lancer dans l’activité agricole.

Les professeurs Jules Nkulu Mwine Fyama, Alex Nyumbaiza Tambwe et Iva Pesa ont été respectivement promoteur et co-promoteurs de ce travail scientifique.

Le secrétaire général administratif de l’Université de Lubumbashi, Pr Hortense Kalenga Kalamo qui a présidé cette séance académique au nom du recteur, a conféré au candidat le grade de docteur en sciences agronomiques avec la mention « grande distinction ».  ACP/ KKP

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