Kinshasa, 10 mars 2024 (ACP).- En dépit de ses multiples occupations, le Prof Modeste Bahati Lukwebo a procédé, le 6 mars dernier, sous une pluie battante, à l’introduction de ses cours à la Haute Ecole de Commerce ex-ISC/Kinshasa, a appris l’ACP samedi de source académique.
Pour le premier cours intitulé ‘’Gestion et comptabilité des entreprises à succursales multiples’’, le prof Bahati a, par exemple, appris à ses étudiants qu’une entreprise peut participer à la formation du capital dans une autre ayant le même objet.
« La société maire a beaucoup plus d’intérêts pacque qu’elle a besoin de ce que produit la société filiale. C’est-à-dire que grâce aux fournitures à l’approvisionnement qui vient de la société filiale, il y a la stabilité d’activité dans la société maire. Comme j’ai donné l’exemple d’une usine de montage des véhicules et qui a besoin des pneumatiques et des batteries et ainsi de suite. Si la société qui produit des batteries tombe en faillite, vous n’aurez pas de matières premières en termes de batteries. Or vous pouvez bien monter votre bus, mais s’il n y a pas de batterie, vous ne saurez pas l’exploiter », a indiqué le scientifique Modeste Bahati.
Le président du Sénat sortant qui a toujours fait de la formation de la jeunesse son cheval de bataille, n’a pas hésité à dispenser le même jour, le cours de « Techniques des assurances », destiné aux étudiants de la section sciences commerciales et financières, dans le département de la comptabilité.
Au cours de cette séance consacrée à l’introduction du cours, Modeste Bahati a donné aux apprenants l’historique des assurances, les piliers des assurances, les différents types d’assurances, le fonctionnement des assurances et le rôle de l’Etat dans ce secteur.
« Quelqu’un peut faire de la publicité, pour collecter les primes des gens, vous voyez en quelques jours dix mille personnes qui totalisent quatre millions de dollars. Si la personne est de mauvaise foi, elle peut prendre la poudre d’escampette et vous n’aurez que vos yeux pour pleurer. Pour prévenir ce genre d’abus, l’Etat protège les assurés. De quelle manière ? Et bien en exigeant de chaque compagnie d’assurance, de constituer des garanties et des cautions solides, souvent ce sont des cautions en numéraires ou en titres immobiliers. Et ça va être gardé par la Banque centrale de manière à ce que, si la société n’honore pas ses engagements, c’est l’Etat qui réalise ses garanties, ses cautions pour désintéresser la victime », a-t-il expliqué.
Les étudiants ont salué la méthode d’enseigner du professeur Modeste Bahati qui ont-ils fait entendre, enseigne comme un prêtre parlant à l’auditoire avec les mots qu’il faut pour se faire bien comprendre.
Signalons que malgré ses charges multiples, le Prof Modeste Bahati dispense des enseignements dans cette alma mater depuis trois décennies et se dit fier de préparer déjà la relève en transmettant le savoir à la jeunesse.
« Quand on prend un engagement, il faut le respecter, il faut l’honorer, le réaliser. C’est question de discipline et d’être organisé. C’est vrai que de par nos charges politiques et publiques, les gens croient que nous ne pouvons plus disposer de temps pour continuer à assurer les enseignements. Moi je l’ai toujours fait de tout temps. Ça fait trente ans que je donne cours ici à la HEC et de tout temps j’étais toujours aux affaires, soit comme ministre, soit comme DG à la Sonas, j’ai été questeur de l’Assemblée Nationale et maintenant président du Sénat, aujourd’hui député national. Mais cela ne m’empêche de pouvoir honorer mes engagements. C’est vrai qu’il faut beaucoup d’efforts, il faut parfois aussi consentir quelques sacrifices, c’est-à-dire qu’il faut sacrifier quelques moment de repos, de loisirs puisqu’on se dit il faut partager le savoir, il faut transmettre les connaissances ».
Notons que l’Institut supérieur de commerce vient d’être mué en Haute Ecole de Commerce (HEC). Elle vise une formation beaucoup plus solide pour bien servir les entreprises en mettant à leur disposition une main d’œuvre qualifiée.
ACP/Célestin Lutete