Ituri : taillée sur mesure par les belligérants de l’époque, l’actuelle constitution mérite changement (Un député national)

Bunia, 1er décembre 2024 (ACP).- « La constitution actuelle du 18 février 2006 a été taillée sur mesure par les belligérants de l’époque qui n’ont pas encore coupé leur cordon ombilical avec le Rwanda, d’où la nécessité et l’opportunité de la changer », a déclaré dimanche l’ACP un parlementaire de la République démocratique du Congo.

« Nous disons que l’abrogation de la constitution est opportune car les belligérants n’ont jamais coupé leur cordon ombilical avec le Rwanda. Aujourd’hui notre pays est sous l’agression de mêmes belligérants d’hier, il faudrait leur arracher la nationalité congolaise dans la nouvelle constitution qui sera bientôt rédigée par les Congolais et pour les Congolais« , a indiqué le député national Paul Babangu Wababu, élu de la circonscription électorale du territoire d’Irumu province de l’Ituri dans le nord-est du pays.

Pour lui, « la constitution en vigueur est à l’origine de la déstabilisation généralisée et de l’agression de la RDC, par le Rwanda ainsi que certains pays de l’Est de l’Afrique, dans la mesure où, dans toutes les constitutions qu’a connues la République Démocratique du Congo, la nationalité congolaise d’origine s’est conservée uniquement pour un citoyen qui descend de l’un de groupes ethniques dont les aïeux et les ascendants formaient la RDC à 1885, c’est-à-dire lors de la conférence de Berlin sur le partage d’Afrique« .

Cet élu du peuple de la plateforme politique Union Sacrée de la Nation, a fait savoir que « les belligérants, malins qu’ils étaient lors du dialogue entre Congolais à Pretoria en Afrique du Sud, ont modifié cette disposition pertinente pour profiter afin de se taper la nationalité congolaise en cascade de manière indue« .

Par ailleurs, Paul Babangu a relevé que la révision de la constitution représente un pas crucial pour permettre à la RDC, a-t-il souligné « de se réinventer« , mettant en évidence la nécessité de revoir certaines dispositions de la loi fondamentale encore en vigueur liées à la gestion au quotidien et à l’indépendance des institutions politiques.

Enfin Paul Babangu a réaffirmé son soutien indéfectible au président de la République, chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, pour son sens élevé de patriotisme, celui de doter le pays d’une nouvelle constitution susceptible non seulement de s’adapter aux réalités actuelles mais également de répondre efficacement aux nouveaux défis mondiaux.

ACP/C.L.

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