Kasaï-Central : un bâtiment d’un institut supérieur à Kananga menacé par une tête d’érosion

Kananga, 2 janvier 2024 (ACP), La progression d’une tête d’érosion menace de destruction les bâtiments d’un institut supérieur de la ville de Kananga, au Kasaï Central, centre de la République Démocratique du Congo (RDC) si aucune précaution n’est prise pour endiguer ce phénomène naturelle, a appris, mardi, l’ACP.

« L’institut supérieur technique de Kananga (ISTKA) risque d’être radié de la carte de cette agglomération urbaine par l’ampleur du phénomène érosif accentué par la dernière pluie », a déploré un groupe d’étudiants de l’ISTKA.

Et de compléter : « la disparition de ce patrimoine immobilier sera une perte incommensurable pour la communauté de notre établissement d’enseignement supérieur pour lequel des sacrifices ont été consentis dans l’intérêt supérieur de la collectivité ».

Ce phénomène naturel à la base de la destruction de l’Eglise cité Bethel de Kananga, d’une part et d’une autre d’un restaurant, de l’autre, a englouti dans un ravin des ouvrages de drainage, des maisons d’habitation, etc… causant des nombreux sans abris.

Face à la persistance du danger, le comité de direction de l’ISTKA a déjà préconisé des dispositions utiles avant que le pire arrive.

Il a entamé des pourparlers avec l’exécutif de Kasaï Central pour arrêter ensemble des voies et moyens de freiner de la progression de cette tête d’érosion, a précisé une source proche de cet institut.

Il est même prêt à autofinancer ces travaux quitte à bénéficie d’un avis favorable de l’autorité compétente en la matière, a-t-on indiqué.

Apparition de deux nouvelles têtes d’érosion sur la route de Kambote    

Par ailleurs, deux nouvelles têtes d’érosion sont apparues sur la route de Kambote menant à une université de la ville de Kananga, remettant en cause les travaux antiérosifs menés dernièrement sur cette chaussé en terre battue.

« La naissance de ces 2 têtes d’érosion qui a anéanti les travaux exécutés à cet endroit pour rétablissement de la circulation en vue d’atteindre le site de l’université notre Dame du Kasayi (UKA) n’a présagé rien de bon », a affirmé un notable de la place, Jean Mamba.

Et de poursuivre : « on ne doit pas perdre le temps à réciter à longueur des journées le chapelet afin sauver » ce qui peut l’être.

Enseignante de son état dans une école de Kambote, Mme Nkaya « a demandé l’implication du gouvernement provincial pour la remise en état de cette route conduisant à l’UKA et la construction des ouvrages d’art afin de conduire les eaux issues des bâtiments de collège Saint Louis.

Elle a déploré la naissance d’une autre tête d’érosion sur cette route au niveau du collège Notre Dame des Anges.

 ACP/Kayu

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