Mbuji-Mayi, 23 août 2024 (ACP).- 2, 554.648 tonnes de semences, tel est le besoin estimé par le gouvernement provincial du Kasaï Oriental, au centre de la République démocratique du Congo, pour la sécurité alimentaire exercice 2024-2025, a appris l’ACP jeudi au cours d’un atelier à Mbuji-Mayi.
«(…) il y a quelques calculs qu’on a eu à débattre au cours de cet atelier. Nous avons quelques chiffres et la superficie pour couvrir la sécurité alimentaire dans la province du Kasaï Oriental. En maïs, nous avons besoin de produire 791 tonnes 610.444 kilogrammes; en manioc, 1 milliard de tonnes 4. 497.844, 48 kilogrammes; en niébé, 438.146 kilogrammes; en arachides, 325.531.710 kilogrammes. Ce qui fait un total de 2 milliards de tonnes 554.648 kilogrammes de semences de ces différents produits», a fait savoir Evariste Kasanda, expert et rapporteur des assises, dans la lecture du rapport synthèse.
«Avec une superficie en maïs de 987.513 hectares, 57.399 hectares de manioc et en niébé 618.584 hectares et 406.914 hectares d’arachides, ce qui fait un total de 2, 724 411 hectares», a-t-il ajouté.
Pour atteindre ces prévisions et lutter effectivement contre l’insécurité alimentaire, les participants à cet atelier d’élaboration du plan stratégique de l’agriculture au Kasaï Oriental ont recommandé au gouvernement de rendre disponibles les moyens et de renforcer les capacités des intervenants.
«Voici en quelques lignes, le Plan stratégique et les recommandations élaborés: l’accompagnement des moniteurs agricoles auprès des paysans, rendre disponibles les moyens matériels et financiers de production, renforcer les capacités des ménages agricoles à utiliser la culture maraîchère, faire respecter l’édit provincial portant relance des activités agro-pastorales, motiver les techniciens agronomes à pouvoir encadrer les paysans et disponibiliser le crédit agricole aux exploitants», a indiqué M. Kasanda.
Cette restitution est intervenue lors de la cérémonie de clôture de l’atelier préparatoire de la campagne agricole 2024-2025, présidée par le ministre provincial de l’Agriculture, après trois jours de travaux.
«Toutes ces stratégies et recommandations seront remises à l’autorité provinciale pour réussir sa politique. Malgré le contexte économique que connaît notre province, je reste persuadée que la tenue de cet atelier est tombée à point nommé au vu des différentes résolutions qui ont été restituées», a dit Mme Chantal Mulanga Kasanda, ministre provincial de l’Environnement, agriculture, pêche, élevage et développement rural du Kasaï Oriental.
«Nous conviendrons tous que la lutte contre la crise alimentaire reste l’un des domaines dans lequel une collaboration soutenue est absolument nécessaire, si nous voulons vraiment enrayer la menace croissante qu’elle fait peser sur le bien-être de notre population, car, dit-on, le ventre affamé n’a point d’oreilles», a-t-elle poursuivi.
Et de conclure: «je retiendrai, entre autres, la mise en place d’une brigade pour la protection de la faune et de la flore, l’organisation de la formule de l’irrigation comme stratégies pour lutter contre la perturbation climatique; l’identification des structures organisées et les associés pour une production accrue». ACP/JF