Kinshasa, 1er Mars 2024 (ACP).- La patrouille surprise a été choisie comme stratégie de la police pour la traque des inciviques communément appelés « Kuluna » dans la commune périphérique de N’sele, partie Est de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a-t-on appris vendredi d’un communiqué.
«Nous avons choisi la surprise comme stratégie de lutte contre les bandits. Personne ne saura où et quand nous allons intervenir. Parce que parmi nous il y a des policiers qui sont régulièrement en contact avec les inciviques. Ils pourraient leur transmettre des renseignements sur les préparatifs de nos opérations parce que c’est un neveu ou frère de. C’est pour cela qu’il fallait changer de stratégie », a-t-on lu dans le communiqué.
D’après les explications du commissaire supérieur Museyi fournies dans le même document, ce mode opératoire permet de faire face à la résurgence du banditisme urbain dans sa juridiction. «Nous avons décidé de faire de la traque des inciviques notre combat quotidien parce qu’ils ont intensifié les actions de criminalité et de banditisme. Voilà pourquoi nous avons aussi décidé de multiplier nos stratégies de traque sur le terrain », a-t-il expliqué.
Il a également mis en cause la responsabilité des parents dont l’implication dans la lutte contre l’insécurité à Kinshasa pour apporter des résultats satisfaisants. « Si chaque parent pouvait s’impliquer dans la lutte contre le phénomène kuluna en éduquant ses enfants comme il se doit, on peut vaincre le banditisme urbain à 90% dans la ville de Kinshasa. Le combat contre l’insécurité dans le milieu urbain n’est pas l’unique responsabilité de la police ou du gouvernement. C’est l’affaire de tout le monde. Chacun doit mettre la main dans la patte », a-t-il déclaré.
D’après lui, les délinquants connus sous l’appellation « kuluna » ne sont pas des extraterrestres. Ce sont des humains, c’est à dire des enfants qui appartiennent chacun à une famille. « Que chaque parent fasse un effort pour éviter d’avoir des enfants délinquants. C’est la seule façon, à mon humble avis, d’éradiquer le banditisme urbain dans notre ville. Ça ne sert à rien de pleurnicher et attribuer toute la responsabilité à la police », dit le commandant du commissariat urbain de N’sele.
Pour conclure, il a évoqué le cas d’une femme qui a refusé de collaborer avec la police qui a mis la main sur son enfant présumé criminel.
« Il y a une dame dont le fils est recherché par la police pour homicide. Quand il a été interpellé, elle venue plaider pour la sa mise en liberté. Elle a tenté de se justifier sous prétexte qu’elle a déjà été endeuillée par des bandits armés auteurs du meurtre de l’un de ses fils. Donc cette maman fait partie de l’association des criminels. Vous comprenez très bien que c’est le genre de personnes qui entretiennent la criminalité à Kinshasa », a-t-il fait savoir. ACP/Kayu