Goma, 10 septembre 2024 (ACP).- Des parents et élèves abordés mardi lors d’un micro-trottoir dans la ville de Goma au Nord-Kivu (est de la République démocratique du Congo), ont exprimé leur vœu de voir les enseignants du secteur public lever la grève observée depuis la rentrée scolaire, le lundi 02 septembre 2024.
« Depuis le lundi dernier, nous nous donnons la peine de venir à l’école pour étudier, mais en vain, suite à la grève des enseignants qui persiste. Nous voulons étudier comme les autres. Nous ne sommes pas encadrés. Nous plaidons pour la fin de la grève car nous manquons où aller », a déploré Loria Akonkwa Baluge, élève à l’école primaire Sabinyo située au quartier Keshero, dans la commune de Goma
« On reste seulement dans la rue et nous sommes exposés », a-t-il ajouté.
Loria Akonkwa, comme plusieurs autres élèves des écoles publiques de Goma restent inoccupés du fait que les enseignants ont endurci leur mouvement de grève. Déjà plus d’une semaine est passée, si bien que parents et écoliers vivent amèrement cette situation.
« Je déplore comment les autorités restent calmes face à ce danger de la grève. (…) Que le gouvernement prenne ses responsabilités. Nous voulons aussi que l’enseignant soit placé dans des conditions idéales afin de prester dans un climat sain », a recommandé, pour sa part, Bernardine Fatuma, parent d’écoliers à l’école primaire Asifiwe de Ndosho, au centre-ouest de Goma.
« Sinon, on ne sait quoi dire ni que faire, car nous vivons une période difficile caractérisée par la guerre du M23. Nous sommes sans emploi. Nous regrettons beaucoup parce que l’enseignant semble être marginalisé et pourtant il est le formateur de tous les cadres qui dirigent le pays. Nous demandons et réclamons l’éducation de nos enfants dans de bonnes conditions car ils constituent les futurs cadres du pays de demain. Ne les oubliez pas. Ne les négligez pas non plus », a-t-elle plaidé auprès des autorités publiques.
Près de deux semaines depuis la rentrée scolaire 2024-2025, peu d’écoles publiques de Goma fonctionnent, timidement, la plupart étant restées fermées. Des parents qui accompagnent leurs enfants sont obligés de retourner avec eux chaque matin par manque d’encadrement. D’autres enfants sont en train de retourner plus tôt que prévu à la maison après avoir constaté l’absence des enseignants.
Au cours de leur assemblée générale d’évaluation tenue lundi à Goma, les enseignants, par la voix de leur porte-parole, ont dit avoir endurci leur grève jusqu’à ce que le gouvernement matérialise les différentes promesses faites. Il s’agit de la paie des arriérées de la prime de gratuité et de la majoration significative du salaire. ACP/C.L.