Trois questions à Eddy Mfumumpoko, Directeur général de la régie financière de Kinshasa

Kinshasa, 10 juillet 2023 (ACP).- Plus de 100 jours se sont déjà écoulés depuis que la Direction générale des recettes de Kinshasa (DGRK) est dirigée par un nouveau directeur général, Eddy Mfumumpoko. L’Agence Congolaise de Presse est allée à sa rencontre pour s’enquérir sur le nouveau souffle qu’il s’efforce d’apporter au sein de la régie financière de la capitale de la République démocratique du Congo (RDC).

1. Quelles sont les stratégies que vous avez arrêtées pour maximiser les recettes fiscales de la ville de Kinshasa?

Réponse:
Nous avons signé un protocole d’accord avec la Direction générale des impôts (DGI),  pour l’instauration d’un guichet unique de déclaration et de paiement  d’une part, de l’impôt sur le bénéfice et profit pour la DGI, et  d’autre part, de la patente pour la Ville de Kinshasa, des microentreprises à un taux forfaitaire  de 50.000, à raison de 30.000 pour l’IBP et 20.000 franc congolais pour la patente.


Ce protocole d’accord vise la mutualisation des efforts de nos deux services pour la maximisation des recettes ; l’établissement du répertoire pour une gestion efficiente de cette catégorie d’assujettis; la fiscalisation des contribuables œuvrant dans l’informel, l’élargissement de l’assiette fiscale, la lutte contre le coulage des recettes et la lutte contre la fraude fiscale. Et bientôt un autre protocole sera signé. Il vise la perception de l’impôt sur le véhicule et la taxe spéciale de circulation routière.


Nous avons également initié un protocole d’accord entre la ville de Kinshasa et le ministère des Affaires foncières. Ce dernier a pris l’engagement d’instruire les conservateurs des titres immobiliers avant d’établir un certificat d’enregistrement sur un immeuble ou à toute mutation immobilière de s’assurer que l’impétrant est en règle avec le paiement de l’impôt foncier, de faciliter à la DGRK les opérations de recensement des contribuables et assujettis pour constituer le répertoire général et sectoriel. En contrepartie des engagements pris par les deux parties, il est alloué par l’arrêté du gouverneur de la ville une quotité de 5% au ministère des Affaires foncières sur les recettes de l’impôt foncier.

2. Vous venez de totaliser 100 jours à la tête de la régie financière de Kinshasa. Qu’est-ce qu’on peut retenir comme bilan à votre actif ?

 
Réponse: Notre effort a consisté à étudier ensemble avec mes collaborateurs, agents et cadres de la DGRK, les mécanismes de recouvrement des recettes fiscales et non fiscales dues à la ville de Kinshasa pour mettre à la disposition du gouvernement provincial les moyens nécessaires pour sa politique.


Vu l’importance des inspecteurs, nous avons organisé un test d’évaluation à leur égard. Poursuivre une formation d’officier de police judiciaire à compétence restreinte. Ne peut faire une mission d’enquête et de vérification qu’un inspecteur revêtu de cette  qualité.


Sur les 245 inspecteurs de la DGRK, à peine 5 qui remplissent ce critère. Voilà pourquoi, la fiscalité étant procédurale, ceux qui ont subi le test d’évaluation sont mis à disposition de la justice pour prestation de serment.

 
Nous avons réorganisé la prise en charge médicale des travailleurs à travers les arrangements avec quelques hôpitaux auxquels est affiliée la DGRK, notamment la clinique Candeur à Limete, le centre hospitalier d’Etat de Ngiri Ngiri, dans la municipalité éponyme et Biopharm dans la commune de Kinshasa. A cela s’ajoute la réhabilitation du charroi automobile pour le transport du personnel et le réaménagement des locaux, servant de bureaux répandus à travers la ville de Kinshasa.

 
3. Quel sens donnez-vous à votre slogan « faire de la DGRK sa fille »?


Réponse: Mon action à la DGRK est axée sur l’homme afin de le mettre au centre de tout.  Et pour cela, il me faut être en contact direct avec mes collaborateurs partout où ils sont pour palper du doigt les réalités dans lesquelles ils travaillent.  On ne peut pas mettre l’homme au centre de tout sans chercher à savoir dans quelles conditions il évolue. C’est dans ce contexte qu’il comprendre la formation de remise à niveau du personnel organisée à Limete.


Partout où je suis passé dans les différentes visites d’inspection, ce sont les mêmes réalités. Il y a un sérieux problème des locaux et des matériels informatiques. Il y a aussi le problème lié au traitement des agents. Ce sont des problèmes que nous allons résoudre petit à petit. On ne saura pas tout faire en une seule fois.

ACP/ODM

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