Kinshasa, 13 février 2024 (ACP).- Les raisons de suspension à l’égard des médecins directeurs de l’hôpital général de référence de Kinshasa et de la Clinique Ngaliema, ont été expliquées mardi par le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention, a appris l’ACP de source officielle.
« La suspension à l’égard des deux médecins directeurs de l’hôpital général de référence de Kinshasa et de la Clinique Ngaliema vise surtout la responsabilité des structures ayant gardé la patiente toute la nuit assise jusqu’à sa mort. C’est aussi pour s’assurer de la qualité de service accordé aux patients », a déclaré le Dr Roger Samuel kamba, ministre de la Santé.
« Après cette sanction administrative que j’ai initiée, la sanction judiciaire va intervenir car il y eu mort d’homme et cela ne relève pas de ma responsabilité », a-t-il expliqué.
« Il leur est reproché d’avoir failli à leurs responsabilités de garantir la prise en charge d’une femme enceinte, de l’accouchement et du nouveau-né, faits ayant entraîné la mort de la concernée », a poursuivi la source.
Ces mesures de suspension ont été prises à Kinshasa par le secrétaire général à la Santé publique, Hygiène et Prévention à l’égard des Dr Jean-Paul Divengi et Roger Kongo, respectivement médecins directeurs de l’hôpital général de référence de Kinshasa et de la Clinique Ngaliema, selon une correspondance officielle du ministère dont une copie est parvenue à l’ACP.
Dans cette optique, le ministre de la Santé a annoncé la suspension du fonctionnement du Centre Hospitalier Akram de Limete à Kinshasa en attendant des enquêtes approfondies au sujet du décès de Mme Annie Tshibidi Mulumba dont la prise en charge a été faite avec négligence.
Il a mis en garde les prestataires de soins qui refusent délibérément de donner des soins de santé aux personnes en détresse, conformément la programme de la gratuite de la maternité.
Le Dr Kamba a noté que les services de santé doivent être accessibles à tous les Congolais, surtout ceux qui sont en détresse. Il a rappelé que chaque jour, 70 femmes décèdent pendant l’accouchement et trois bébés sur 100 meurent à la naissance en RDC. « La mortalité maternelle est la deuxième cause de décès en RDC après le paludisme », a-t-il ajouté.
Infirmière à l’hôpital Akram/Bongolo et Matete depuis plus de huit ans, la défunte Tshibidi avait une grossesse de 26 à 28 semaines. Elle était diplômée depuis plus de huit ans de l’Institut Supérieur de Techniques Médicales de la Croix Rouge (ISTM-Croix Rouge) et inscrite au tableau de l’Ordre national des infirmiers du Congo (ONIC) sous le numéro permanent KIN450361422. ACP/Kayu