La consommation excessive de l’alcool favorise des crises chez un épileptique (neurologue)

Kinshasa, 13 février 2024 (ACP).- La consommation excessive de l’alcool et des drogues favorise des crises chez un épileptique, a-t-on appris mardi, de source médicale, à Kinshasa, en République démocratique du Congo à l’occasion de la Journée international de l’épilepsie, celebrée le 12 février de chaque année.

« La prise excessive de l’alcool et des drogues peuvent favoriser la survenue de crises épileptiques chez une personne atteinte de cette maladie, soit directement par un effet créant des convulsions, soit indirectement par interaction avec les médicaments antiépileptiques », a déclaré le Dr Lelo Mananga, neuropsychiatre.

Le Dr neuropsychiatre a fait savoir que l’épilepsie est considérée à tort comme une pathologie démoniaque, car nombreuses personnes font des   fausses idées sur cette pathologie définit comme une maladie chronique mais guérissable, si lorsque le patient est pris en charge en temps et adhère au traitement.

« La mise sous traitement à temps d’un patient contribue à stopper les crises. Plus que le patient fait des crises, plus les complications peuvent subvenir, le mieux est de soumettre le patient au traitement pour réduire les conséquences de la maladie », a-t-il expliqué.

Le Dr Mananga a, en outre, souligné que pour parler de l’épilepsie, la personne doit présenter deux crises par an, laquelle se manifeste notamment par des signes et symptômes passagers, comme une désorientation ou une perte de conscience, des troubles du mouvement ou des sensations (visuelles, auditives, gustatives), et des crises des convulsions.

« Le traitement de l’épilepsie est laborieux, un patient doit être pris en charge pendant 18 à 24 mois. On peut stopper le traitement mais poursuivre avec la surveillance durant 5 ans », a-t-il dit

A cet effet, Dr Mananga, qui est également professeur de neurologie à l’Unikin, a conseillé aux proches d’une personne atteinte de l’épilepsie de veiller que celle-ci ne soit pas à côté du feu ou de l’eau.

 « On ne peut déclarer la personne guérie de l’épilepsie qu’après un recul de 10 ans lorsque celle-ci ne fait plus des crises », a-t-il ajouté, avant de distinguer deux types d’épilepsie.

A savoir, l’épilepsie primaire ou idiopathique dont on n’a pas la cause, et cette forme est guérissable car elle répond efficacement aux produits administrés et l’épilepsie secondaire ou non-idiopathique qui a une cause .

L’épilepsie touche environ 50 millions de personnes dans le monde selon L’Organisation mondiale de la santé (OMS), ce qui en fait l’une des affections neurologiques les plus fréquentes. L’OMS a communiqué sur certaines situations injustes auxquelles les personnes vivant avec l’épilepsie font face notamment la stigmatisation et la discrimination.

 « Les personnes vivant avec l’épilepsie subissent la stigmatisation et la discrimination à cause de cette maladie qui provient d’un trouble neurologique provoquant des crises soudaines et imprévisibles dues à des décharges électriques anormales dans le cerveau », a- dit l’OMS. ACP/Kayu 

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