Kinshasa, 13 février 2024 (ACP).-Les mécanismes de décaissement de fonds pour faire face aux épidémies et urgences en République démocratique du Congo ont été au centre d’un atelier de plaidoyer organisé mardi à Kinshasa, par l’Institut national de santé publique (INSP) et les parties prenantes.
« Nous sommes réunis pour réfléchir sur les mécanismes rapides à mettre en place pour décaisser le fonds afin de faire face aux épidémies et aux urgences de santé publique qui sont récurrentes dans notre pays » a déclaré le Dr Dieudonné Mwamba Kazadi, directeur de l’Institut national de santé publique.
« Vous vous souviendrez que l’année dernière, la RDC a eu à faire face à plusieurs épidémies et urgences de santé publique, et pour la plus part d’entre elles, nous avons amené une riposte qui n’a pas été dans le délai à cause principalement aux difficultés et contraintes d’accéder aux financements à temps voulu », a-t-il ajouté.
Dr Mwamba a fait savoir que cet atelier de plaidoyer est consécutif à la recommandation du ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention qui, lors de la réunion sur les inondations tenue au mois de janvier, avait demandé à l’Institut national de santé publique de réfléchir avec l’ensemble des parties prenantes pour voir quels peuvent être les mécanismes d’une part, du gouvernement, et d’autre part, des partenaires pour mobiliser le fonds en vue de lutter effacement contre les épidémies .
« Nous pouvons ensemble mettre en place ces mécanismes pour que nous puissions être désormais mieux préparé et surtout arriver à répondre rapidement dans le délai requis face aux multiples urgences et épidémies auxquelles le pays est confronté », a-t-il poursuivi.
Il a rappelé que la RDC est toujours confrontée à ce problème de préparation de réponse liée aux urgences de santé publique et aux épidémies. Il a, à cet effet, précisé qu’aujourd’hui « Nous avons l’opportunité où chacun parmi nous pourra donner son expérience, nous aider à identifier quels sont les mécanismes idoines qui pourront être mis en place pour que nous puissions gérer plus efficacement les urgences de santé publique récurrentes dans notre pays ».
M. Mwamba a, en outre, invité les participants à cette réflexion très approfondie à formuler des recommandations claires pour proposer au ministre de la Santé publique.
Par ailleurs, le Dr Boureima Hama Sambo, représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a, au nom des partenaires techniques et financiers, précisé que cet atelier est une occasion pour eux de faire un plaidoyer pour la mise en place des mécanismes de décaissement rapide de fonds pour la réponse aux épidémies et urgences en RDC.
Il a salué l’initiative prise par l’Institut national de santé publique pour l’organisation de cette importante réunion qui implique toutes les parties prenantes afin de réfléchir sur la mise en place d’un fond d’urgence pour une réponse rapide et efficaces.
« Il est essentiel de rappeler que la mise en place d’un dispositif rapide financier permettra de réduire la mortalité et la morbidité des personnes à risque », a-t-il dit.
Le représentant de l’OMS a réaffirmé la détermination des partenaires à apporter l’appui technique et financier dans le cadre de l’amélioration de la santé de la population congolaise. ACP/Kayu