Kinshasa, 07 novembre 2024 (ACP).- La création d’un cadre de dialogue entre les patients et le personnel soignant pour une bonne collaboration dans des hôpitaux lors des consultations a été recommandée jeudi, à la clôture du 12ème congrès de l’Association des Anciens de la Faculté de Médecine (AFMED) de l’Université de Kinshasa, en République démocratique du Congo.
« Pour renforcer la relation entre patients et personnel soignant, nous recommandons la création d’une maison de patients (cadre de dialogue) au sein des structures de santé. Lors de ce congrès, l’Association des droits des patients recommande la reconnaissance des droits des patients et des soignants par ce cadre de dialogue (encore absent », a déclaré le Dr Serge Boika, radiologue aux Cliniques universitaires de Kinshasa (CUK).
Selon le Dr Boika qui a procédé à la lecture de ces recommandations, « (ce cadre) sera un lieu d’écoute et de conciliation offrant aux patients le pouvoir d’exprimer leur expérience et aux professionnels de santé de partager les difficultés rencontrées », a-t-il ajouté.
« Il s’agira d’un cadre de compréhension mutuelle pour prévenir les mauvais comportements et proposé des sanctions », a-t-il dit. Dr Boika a, par la même occasion, énuméré d’autres recommandations liées aux spécialités comme le cancer, l’hépatite virale et l’ hépato-gastro entérologie. De son côté, le Dr Antoine Molua, secrétaire exécutif de l’AFMED, a indiqué que le message à véhiculer pour cette rencontre est l’amélioration de travail des médecins pour une bonne prise en charge.
« Si on améliore nos comportements et nos attitudes, nous allons impacter ce que nous faisons auprès de nos malades », a-t-il conseillé. Par ailleurs, le Dr Daniel Tonduangu, président de l’AFMED, a noté qu’il est nécessaire de mettre en place les dispositions pour que le patient puisse avoir accès à son dossier médical.
« Le patient a droit à la confidentialité, au secret médical et au respect de son intimité quand il est pris en charge. Il ne faut pas divulguer ses informations. Nous proposons que chaque hôpital puisse adopter une charte pour le respect des droits des patients », a-t-il précisé.
Le Dr Berthier Nsadi, président du Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM), a, quant à lui, signalé qu’amplifier la question des droits des patients va contribuer à remettre ou rappeler aux médecins les exigences de la profession afin de procéder à une bonne pratique médicale et administrer les soins appropriés au bénéfice des patients.
Ce congrès organisé du 4 au 8 novembre sous le thème « Ethique et déontologie des professions de santé et droits des patients », a réuni plusieurs médecins, tant nationaux qu’internationaux, selon les organisateurs. ACP/