Kinshasa, 06 décembre 2024 (ACP).- La cardiologie devrait être une préoccupation de toute la population, selon un communiqué sur l’intervention du ministre de la Recherche scientifique et Innovation technologique au 1er congrès international de cardiologie tenu à Kinshasa, capitale de République démocratique du Congo, parvenu vendredi à l’ACP.
« La cardiologie qui semble pour certains un domaine réservé aux grands spécialistes, devrait être une préoccupation de toute la population », a estimé M. Gilbert Kabanda Kurhenga cité dans le communiqué.
Dans cette optique, il a exhorté les participants à ces assises à mettre en place des stratégies pouvant déboucher sur la prise de conscience à tous les niveaux de la société de cette réalité.
Le ministre de la Recherche scientifique s’est dit prêt à mettre en place des stratégies de recherche des solutions dans ce domaine, avant d’inviter la société congolaise de cardiologie à lui soumettre des projets suffisamment bien élaborés, ambitieux et qui sont à la hauteur de la gravité de la situation pour qu’il joue son rôle dans ce sens.
Il a rappelé qu’à l’époque où il était commandant du corps de santé militaire, les statistiques de mortalité des forces armées étaient liées à la malaria et aux maladies cardiovasculaires. Les maladies cardiovasculaires venaient en tête des mortalités hospitalières.
« Il avait enregistré successivement en 2015 et 2017, un taux de 25%, la malaria venait avec un taux de 30% ce qui signifie qu’il s’agit d’un problème de santé publique que l’autorité sanitaire et le personnel de santé ne mettent suffisamment en relief », a-t-il dit.
Le Dr Kabanda a fait savoir que la plupart des malades qui vont se faire soigner à l’étranger aux frais de l’Etat congolais, les cas de cardiopathie viennent encore en tête, selon les statistiques du ministère des Finances.
Cela signifie, selon lui, que les maladies cardiovasculaires constituent une préoccupation majeure du professionnel de santé et des décideurs politiques de la RDC.
Ces assises de deux jours, soit du 5 au 6 décembre, ont connu la participation des cardiologues venus de France, d’Allemagne, de la Côte d’Ivoire, de Bukavu, de Lubumbashi et de Kinshasa.
ACP/JF