Kinshasa, 16 novembre 2024 (ACP).- La vaccination contre le cancer du col de l’utérus pour les filles de la République démocratique du Congo dont l’âge varie entre 9 et 14 ans a été recommandée samedi à Kinshasa, lors d’une marche de soutien en marge de la clôture du Forum national pour l’élimination de ce type de cancer, tenu du 14 au 16 novembre.
« Le choix des enfants de 9 à 14 ans est fondé sur la science qui montre que lorsque la vaccination se fait à cet âge, la prévention est efficace. Lorsqu’on monte un peu en âge, l’efficacité baisse. Si vous vaccinez les vieilles de 90 ans on n’est pas sûr d’avoir quelque chose. C’est pour cette raison fondée sur la science que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) avec le ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévoyance sociale ainsi que d’autres partenaires nous recommandons de vacciner à cet âge car, c’est efficace », a déclaré le Dr Jean Baptiste Nikiema, représentant adjoint de l’OMS en RDC.
« Le choix est clair, c’est ainsi que l’OMS se tient à côté de la population de la RDC, pour s’assurer que la sensibilisation est faite à temps et que ce cancer puisse être vaincu avant 2030», a-t-il dit.
Selon le Dr Nikiema, il est important de sensibiliser autour du cancer du col de l’utérus qui est un problème de santé publique extrêmement important en Afrique et particulièrement en RDC.
Le représentant adjoint de l’OMS en RDC a indiqué que le dépistage dans le Congo profond reste une préoccupation pour le ministère de la santé et ses partenaires.
Face à ce problème, a-t-il affirmé, les partenaires vont investir et mener de plaidoyer pour que cette vaccination soit effective dans toute la république à travers des stratégies mises en place par le ministère et l’OMS pour s’assurer que personne ne soit laissée de côté.
ST/Des stratégies pour élimer le cancer du col de l’utérus
Par ailleurs, le Dr Bienvenu Lebwaze, directeur du Centre national de lutte contre (CNLC), a indiqué que ce forum national pour l’élimination du cancer du col de l’utérus a permis d’échanger et de trouver des stratégies idoines pouvant conduire à implémenter les activités en lien avec l’élimination de ce type de cancer tel que recommandé par l’OMS.
« Il faudra la vaccination en 90% d’ici 2030 en faveur de jeunes filles avant leur 15e année, également 70% de dépistage de femmes âgées de plus 35 ans et enfin 90% des femmes diagnostiquées ayant des traits cancéreux puissent être prises en charge », a-t-il souhaité, précisant que le gouvernement est en train de donner des moyens en faveur des vaccin contre le papillon humain à l’horizon 2026.
Plusieurs survivantes du cancer du col de l’utérus ont partagé leurs expériences de prise en charge de cette maladie, lors de cette marche débutée de la Primature jusqu’à la place Royale dans la commune de la Gombe.
Organisée par le Conseil national de la couverture santé universelle ( CNCSU) cette marche a connu aussi la participation des élèves filles du collège Boboto, des étudiants des différentes universités ainsi que des partenaires techniques et financiers de la lutte contre le cancer. ACP/C.L.