Kinshasa, 17 avril 2023 (ACP).- Un plaidoyer pour une bonne organisation de la chirurgie pédiatrique en RDC a été mené lundi à Kinshasa au cours d’une matinée d’échanges à la clinique Ngaliema, sous le thème « Prise en charge de l’hyperplasie congénitale des surrénales en RDC ».
« Nous plaidons auprès des autorités compétentes concernant la chirurgie pédiatrique pour que les malformations des enfants soient prises en charge de façon cohérente. Il faut une organisation de la chirurgie pédiatrique en RDC », a dit le chirurgien pédiatre Antoine Mboyo.
« Les enfants sont l’avenir et les autorités sont là pour garantir leur santé, surtout qu’ils représentent la catégorie la plus fragile de la population. L’Etat doit les protéger et donner des moyens nécessaires aux acteurs de la santé pour une bonne prise en charge », a-t-il soutenu.
Il a fait savoir que l’hyperplasie congénitale des surrénales est une maladie des anomalies des différenciations de sexe chez les nouveau-nés, mettant en danger leurs vies.
« Si le diagnostic ne se fait pas au stade précoce, l’enfant peut mourir quelques jours après sa naissance. C’est pourquoi il est important de diagnostiquer l’enfant si on suspecte une anomalie au niveau de son organe génital », a précisé ce médecin.
Il a souligné que le diagnostic précoce est nécessaire car il va permettre de corriger les troubles de la composition du sang qui entraînent cette maladie.
« Si les parents détectent que leur enfant a un problème génital, ils ne doivent pas avoir honte, mais au contraire contacter un pédiatre pour une prise en charge adéquate et un suivi à long terme », a conseillé le Dr Antoine Mboyo.
Les problèmes de la prise en charge de cette anomalie en RDC
Le Dr Mboyo a, par la même occasion, énuméré quelques problèmes qui se posent lors de la prise en charge de l’hyperplasie congénitale des surrénales en RDC.
Il s’agit notamment de la méconnaissance de la pathologie au sein de la population, le diagnostic trop tardif après la découverte de la maladie, la difficulté de la prise en charge chirurgicale et le manque d’une équipe pluridisciplinaire.
Il a recommandé aux pédiatres, en cas d’anomalie, de procéder aux examens cliniques, de surseoir la déclaration du sexe et du prénom de l’enfant, d’annoncer la malformation à la famille et de mettre en place une équipe pluridisciplinaire pour une bonne prise en charge.
Cette matinée a été organisée par le comité scientifique de la clinique Ngaliema en collaboration avec le centre de chirurgie pédiatrique (CCP).
Le Dr Mboyo est aussi président de l’association franco-congolaise des chirurgies pédiatriques. Elle a pour but la promotion de la chirurgie pédiatrique en RDC.
ACP/