Nécessité de soutenir l’élimination du VIH de la mère à l’enfant en RDC (une fondation)

Kinshasa, 4 décembre 2024 (ACP).- Une campagne pour soutenir les efforts d’élimination du VIH de la mère à l’enfant en République démocratique du Congo, a été lancée à Kinshasa par une Fondation, spécialisée dans la prise en charge du VIH pédiatrique et ses partenaires, a-t-on  appris mercredi d’un communiqué.

« Cette campagne nationale vise à soutenir les efforts de la prévention de la transmission de la mère à l’enfant (PTME) et de l’’élimination de la transmission mère-enfant du VIH + (E-TME) au niveau de la RDC », a révélé le Dr Aimé Loando, directeur-pays de la Fondation Elisabeth Glaser (EGPAF).

« Si le programme PTME est bien implémenté, le taux d’infection doit être inférieur à 5%. Et nous sommes à 25%. Situation dramatique et inquiétante, qui pousse aujourd’hui EGPAF  de réagir pour que le VIH pédiatrique soit éliminé en RDC. Nous voulons que les choses changent, parce qu’avec la situation telle qu’elle se présente aujourd’hui, l’avènement d’une génération sans SIDA en RDC risque de rester une utopie », a-t-il affirmé.

« 40% seulement des femmes enceintes en RDC ont accès aux services de la PTME, 12 % seulement ont accès au dépistage précoce à six semaines et 25 % d’enfants naissent de mères infectées par le VIH. Un gap énorme », a-t-il ajouté.

Pour le Dr Joséphine Nkoy, directeur de Bureau diocésain des œuvres Médicales (Bdom-Kinshasa), « Nous allons soutenir avec nos structures cette campagne de dépistage de la femme, de leur mise en traitement aux ARV et le dépistage des enfants nés de ces femmes. Aussi, nous soutenons l’accompagnement de leurs partenaires masculins qui doivent les accompagner dans cette lutte que nous menons.  Egalement, l’appui des partenaires techniques et financiers pourra nous aider à arriver aux objectifs ».

Des messages clés permettant l’élimination du VIH pédiatrique d’ici 2030

Par ailleurs, plusieurs messages d’interpellation ont été élaborés et adressés aux différents acteurs en vue de s’engager véritablement pour le changement et permettre à la RDC d’être au rendez-vous de l’élimination du VIH pédiatrique d’ici 2030.

Il s’agit, notamment pour les décideurs politiques, bailleurs de fonds et acteurs dans la lutte contre le VIH/SIDA de soutenir l’engagement que le pays a pris pour l’élimination de la transmission de la mère à l’enfant du VIH et de l’hépatite B

Selon la source, les partenaires sexuels masculins des femmes enceintes d’accompagner leurs femmes enceinte à la consultation prénatale (CPN) dès le premier trimestre de la grossesse, de faire le dépistage au VIH et de suivez les recommandations médicales, d’adhérer au traitement antirétroviral ont est identifié VIH-positif.

« Aux parents, si votre enfant est né d’une mère VIH-positif, vous devez respecter les prescriptions médicales et les autres recommandations des professionnels  de santé. Lui faire le dépistage précoce (EID) à 6-8 semaines après sa naissance : Si le résultat est positif : mettre  le bébé sous traitement et suivre les  conseils des professionnels  de santé pour une prise en charge de qualité. Si le bébé est négatif, de mettre en pratique les conseils des professionnels de santé pour une prise en charge de qualité, et lui faire le test de sérologie à 18 mois d’âge pour s’assurer  qu’il n’a pas été infecté par le VIH ».

Le lancement de cette campagne coïncide avec la célébration de la  36ème Journée mondiale de la lutte contre le VIH/SIDA (JMS), placée sous le thème international : « Suivons le chemin des droits » et au niveau national « Ensemble pour le renforcement du leadership de la communauté pour vaincre le VIH/Sida d’ici 2030 », selon l’organisation mondiale de la Santé.

ACP/C.L.

Fil d'actualités

Sur le même sujet