Kinshasa, 4 décembre 2024 (ACP).- Une ligne budgétaire pour la pérennisation du dépistage de masse des adolescents et jeunes afin d’accompagner les avancées de la lutte contre le VIH/sida, a été recommandée à Kinshasa, au Gouvernement et au Parlement de la République démocratique du Congo, selon un communiqué d’une association consulté mercredi.
« Nous, + le Réseau des Associations Congolaises des Jeunes (RACOJ) + recommandons au Gouvernement et au Parlement congolais de consacrer une ligne budgétaire pour la pérennisation du dépistage de masse des adolescents et jeunes afin d’accompagner les avancées de la lutte contre le VIH/sida, qui va vers le cap de son élimination d’ici fin 2030 », a-t-on lu.
Selon le communiqué signé par Aurèlie Ndomba, responsable du genre à la coordination nationale du RACOJ, la prévention des jeunes en âge de procréer devrait rester prioritaire, au vu des statistiques qui démontrent la moyenne d’âge au premier rapport sexuel chez les filles à 15 ans et les garçons à 17 ans selon l’EDS en vigueur. « Or, il est également renseigné, par la même source, que la majorité des premiers rapports sexuels chez les adolescents ne sont pas protégés », a-t-elle affirmé.
« Resté insensible face à cette réalité criante et se dire que le pays ne reste fixé à 80% que sur les interventions autour des personnes affectées et infectées du VIH/sida, donne l’impression de vouloir attendre que les adolescents soient infectés par le VIH pour voir descendre toute l’armada de la lutte afin de se satisfaire de la suppression de la charge virale », a-t-elle dit.
Mme Ndomba a, par ailleurs, présenté les inquiétudes déplorées entre jeunes au cours de ces dernières années, notamment le rétrécissement des financements liés à la prévention des adolescents et jeunes en général axé sur l’accès au dépistage du VIH et du traitement des IST.
Racoj rappelle que la constitution de la RDC, consacre le droit à la santé et la santé pour tous. Alors que les instruments internationaux sur la protection des droits en faveur des adolescents consignent aux Etat de garantir le droit à la santé, pour le développement harmonieux de l’enfant.
Elle a salué, d’une part, les avancées les efforts fournis en RDC par toutes les parties prenantes dans l’atteinte des objectifs 95-95-95 de l’ONUSIDA pour mettre fin au SIDA d’ici à 2030. Et d’autre part les initiatives nationales dans l’engagement à l’élimination du VIH pédiatrique dans le cadre de l’alliance mondiale, l’apport significatif des deux grands financements que bénéficie le pays dans la lutte contre le VIH, que sont le Fonds Mondial et le PEPFAR.
La recommandation de RACOJ est consécutive aux activités de la 36ème Journée mondiale de lutte contre le SIDA (JMS), placée sous le national « Ensemble pour le renforcement du leadership de la communauté pour vaincre le VIH/Sida d’ici 2030 » et a international : « Suivons le chemin des droits -notre santé, nos droits ».
ACP/C.L.