Kinshasa, 14 avril 2024 (ACP).- Le développement de la détection biologique au niveau communautaire pour lutter contre la maladie de Mpox ou la variole de singe en République démocratique du Congo (RDC) a été annoncé samedi, par le ministre de la Santé publique, au terme d’une réunion régionale d’urgence de haut niveau sur cette maladie en Afrique à Kinshasa du 11 au 13 avril 2024.
« (…) Nous allons développer la détection biologique au niveau communautaire. Nous utiliserons en RDC les médicaments disponibles pour la prise en charge de cas de Mpox sévère dans tout le pays en recommandant le Tecoverina, comme molécule d’intervention avec accès élargi ainsi que dans les essais cliniques», a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba, ministre de la Santé publique, Hygiène et Prévention.
« Nous utiliserons aussi les vaccins disponibles dont « LC 16 », dans le cas d’intervention avec accès élargi ainsi que dans le cadre des essais cliniques endormisses. Cette décision est prise dans le cadre des essais cliniques et de suivi par la recherche congolaise sous la supervision de l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), de l’école de santé publique et de l’Institut national de santé publique (INSP) », a -t-il précisé.
Le ministre de la Santé a par la même occasion, invité les bailleurs de fond ainsi que les partenaires techniques et financiers à soutenir la RDC dans l’opérationnalisation de cette décision, indiquant qu’en RDC, 23 provinces sur les 26 sont touchées par cette maladie.
Par ailleurs, le Dr Jean Kaseya, directeur général d’AFrica CDC, a fait savoir que cette décision prise est issue de la science ainsi que de la contribution et la connaissance des experts ayant participé à ces assises.
« S’agissant de la vaccination, les personnes à prioriser seront les enfants de moins de 15 ans et les travailleurs de sexe », a-t-il précisé.
Le Dr Kaseya a indiqué que l’Africa CDC et l’OMS vont continuer la surveillance de cette maladie dans le pays en vue de détecter les cas de cette pathologie surtout qu’elle se transmet aussi par voie sexuelle.
Quelques recommandations
Outre les décisions prises par le ministre de la Santé, plusieurs recommandations ont été formulées et résumées en sept (7) grandes lignes par les participants, dont promouvoir l’approche « une santé » et des mécanismes de réponse inclusive centrée sur la communauté.
Entreprendre des actions visant à faciliter la coopération et la collaboration entre les Etats membres de l’Union africaine ainsi qu’échanger rapidement des informations sur les questions d’intérêt commun en matière de riposte contre le Mpox et l’appel à tous les partenaires à harmoniser l’appui dans le pays contre le Mpox , figurent aussi parmi ces recommandations.
Tenue du 11 au 13 avril 2024, cette réunion régionale a connu en présentiel comme en ligne, la participation des experts nationaux et internationaux en santé, des ministres de Santé de 12 pays et de la directrice de l’OMS en Afrique.
Elle avait pour objectif, entre autres de partager les dernières
recherches et informations sur Mpox et d’élaborer un plan d’action complet pour la surveillance, le contrôle et la prévention continentale. Acp/ KHM
