Kinshasa, 11 avril 2024 (ACP).- La riposte au monkeypox doit être orientée vers le système de santé, a dit jeudi le ministre de la Santé de la RDC, à l’ouverture à Kinshasa d’une réunion régionale d’urgence sur cette maladie en Afrique, organisée du 11 au 13 avril 2024.
« Nous voudrons qu’à travers cette réunion, la réponse soit orientée non seulement vers le virus, mais aussi vers le système de santé. Car, le système de santé non résilient ne permettra pas de prendre les bonnes décisions », a déclaré le Dr Roger Samuel Kamba, ministre congolais de la Santé publique, Hygiène et Prévention.
« Nous allons répondre à cette maladie de manière ordonnée à l’égard des méthodes qui seront proposées par les experts à l’issue de cette réunion », a dit le ministre de la Santé de la RDC.
Pour le Dr Kamba, la RDC est consciente de la responsabilité qu’elle a, même si le premier cas a été découvert dans ce pays en 1970. La réponse viendra aussi de la RDC grâce à l’accompagnement notamment de l’Institut national de santé publique (INPS) et l’Institut national de recherche biomédicale (INRB), a-t-il indiqué.
Par ailleurs, le Dr Jean Kaseya, Directeur général d’Africa CDC, a fait savoir que les données sur le monkeypox en RDC montrent que les enfants de moins de 15 ans représentent plus 80 % de cas.
« Ces cas sont issus de contamination sexuelle. Nous sommes en RDC pour voir comment ensemble nous pouvons stopper cette tendance, surtout que la majorité des transmissions se font avec des personnes qui effectuent fréquemment des activités sexuelles et qui viennent aussi des pays voisins », a-t-il dit.
Cette réunion régionale d’urgence de haut niveau sur la variole de singe en Afrique réunit 12 ministres de la santé de la région africaine pour discuter des défis liés à la lutte contre le monkeypox et autres experts nationaux et internationaux en santé pour élaborer la stratégie commune dans la lutte contre cette maladie, qui traverse déjà les frontières.
Ces travaux techniques organisés par Africa CDC avec l’appui des autres partenaires financiers et techniques du ministère de la Santé, dureront deux jours avant la rencontre des ministres de la Santé des pays respectifs prévue samedi prochain pour la prise des engagements politiques afin d’intensifier la façon globale liée la lutte contre le Mpox.
ACP/ODM
