Crise des bonobos en RDC : la suspension d’extension d’une réserve à l’Équateur préconisée

Kinshasa, 17 mars 2024 (ACP).-La suspension du processus d’extension des limites de la Réserve communautaire Ekolo ya bonobo (RCEB) dans le territoire de Basankusu, province de l’Equateur, (Nord-Ouest de la République démocratique du Congo), a été préconisée au cours d’une conférence-débat tenue samedi à Kinshasa par les organisations non gouvernementales.

« Comme perspectives pour lutter contre la crise des bonobos qui se vit dans cette partie du pays, il y a la suspension du processus d’extension des limites de la RCEB, l’évaluation sereine du processus de création et du système de gestion de la RCEB », a déclaré le Pr Papy Bonkena, notable de Basankusu.

Il a, dans son intervention, soutenu que cette évaluation devrait tenir compte d’un dialogue franc avec les vrais leaders communautaires, les élus, les autorités locales, l’élite du territoire de Basankusu pour déterminer les nouvelles bases de partenariat afin de lutter contre cette crise. 

Les orateurs d’une conférence-débat

De son côté, M. Trésor Bondiembo, directeur exécutif du Centre des technologies innovatrices et le développement durable (CTIDD) a invité les communautés locales riveraines de la réserve « Ekolo ya bonobo » à éviter de recourir à la violence et à collaborer dans les limites de la loi.

Quant aux Amis de Bonobo du Congo, il les a appelés à refaire la délimitation et la démarcation de l’ensemble de la réserve avec les fonds d’image officielle pour bien circonscrire la réserve de manière participative. 

Ces scientifiques ont recommandé, au parlement de la RDC, la poursuite en priorité des travaux de révision de la loi sur la conservation de la nature pour y insérer les enjeux actuels par rapport à la vision mondiale sur la biodiversité, afin de mieux protéger les réserves naturelles du pays. 

Au gouvernent national, les notables de Basankasu ont appelé à initier en toute urgence, le processus d’élaboration des différents textes d’application. 

Ils ont aussi appelé les autorités provinciales à prendre un moratoire de suspension de l’arrêté pour corriger les faiblesses enregistrées et à mettre en place l’organisme public en vue de jouer pleinement son rôle de gestion des aires protégées d’intérêt provincial et local. 

Cette crise de bonobo dans la province de l’Equateur a permis au Centre des technologies innovatrices et le développement durable (CTIDD), en collaboration avec l’élite scientifique de Bansakusu et d’autres ONG de réunir les ressortissants de ce territoire afin de réfléchir et formuler des recommandations pouvant apporter des solutions durables aux mouvements violents enregistrés dans la réserve « Ekolo ya bonobo ». 

« D’aucuns n’ignorent que les mouvements violents enregistrés dans la réserve ‘‘Ekolo ya Bonobo’’ laissent présager un mauvais climat de collaboration entre les partenaires », a fait savoir Joseph Ekemino, président du CTIDD à l’ouverture de cette conférence.

Selon le du CTIDD, la population du territoire de Basankusu reproche notamment à l’ONG « ABC », les approches coercitives et répressives déployées pour la conservation, le non-respect des clauses sociales et des droits de l’homme par les éco-gardes, l’intention d’étendre la zone de conservation (RCEB) sans consentement préalable des communautés locales.

Organisée par le CTIDD, en collaboration avec l’élite scientifique de Bansakusu, cette conférence a été placée sous le thème : « La crise de Bonobo dans le territoire de Basankusu : situation, enjeux et perspectives liés à la gestion de la RCEB ». ACP/KHM/CL

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