Kinshasa, 17 mars 2024 (ACP).- Les complications rénales au cours de la grossesse ont fait l’objet d’une conférence en ligne organisée à Kinshasa, en République démocratique du Congo, par la société congolaise de néphrologie en collaboration avec l’association « Substance grise », en marge de la Journée mondiale du rein célébrée le 14 mars de chaque année, a appris l’ACP samedi des organisateurs.
« La journée est dédiée à la sensibilisation aux maladies rénales car elles représentent un lourd fardeau et touchent 1 patient sur 8, selon les études menées pas seulement à Kinshasa mais également dans l’Est du pays. Profitons de la couverture santé universelle qui a débuté avec la maternité gratuite, sachant que les femmes qui viennent accoucher chez nous peuvent présenter des complications rénales », a déclaré le Dr Yanick Nlandu, néphrologue aux Cliniques Universitaires de Kinshasa (CUK).
Le Dr Clarisse Nkondi Nsenga a, à son tour, parlé des profils maternels à risque, à savoir l’âge avancé de la femme lors de la conception, l’obésité, la procréation médicalement assistée et l’hypertension artérielle (HTA) chronique.
L’insuffisance rénale aiguë au cours de la grossesse entraîne des complications graves avec un risque vital double tant pour la mère que pour le fœtus, a-t-elle dit. « D’où, la nécessité pour nos patientes d’avoir un dosage de créatinine antérieure », a indiqué le Dr Nkondi.
« La nécessité de reconnaître les signes d’alerte des complications rénales et la bonne gestion de l’hypertension artérielle de la femme enceinte sont des enjeux majeurs afin d’éviter la survenue de la pregnancy (état de gestation) », selon la spécialiste.
Dr Nkondi a aussi parlé de la nécessité de l’identification des sujets à risque qui doivent bénéficier d’un suivi particulier et être orientés en fonction de risques rénaux. Le suivi multidisciplinaire des sujets à risque doit comprendre les néphrologues pour un risque rénal, un obstétricien qui évaluera le risque fœtal ainsi que le risque maternel, le néonatalogue pour l’accueil d’un nouveau-né à terme ou prématuré dont la prise en charge sera orientée, et aussi l’interniste dans les cas des pathologies systémiques, a-t-elle fait savoir. ACP/KHM/CL