Kinshasa, 22 avril 2024 (ACP).- Une formation sur la production artificielle des poissons tilapia et clarias a été organisée lundi par une association des pisciculteurs dans la commune de Mont-Ngafula, ouest de Kinshasa, en République démocratique du Congo.
«Cette formation vise à montrer aux participants le mécanisme de production des œufs et des larves des poissons à la maison tout en présentant les matériels piscicoles, les différentes méthodes pour faire une reproduction artificielle des poissons, avant de leur présenter les hormones naturels et artificiels que nous utilisons pour avoir un bon résultat de pisciculture », a déclaré Pierre Ngongo Elongo, président national de l’association des pisciculteurs du Congo (APC).
«Nous voulons combattre l’insécurité alimentaire en accomplissant le vœu du Chef de l’État, d’augmenter la production des poissons en faisant de chacun un vrai pisciculteur capable de pratiquer la pisciculture en dehors du travail du sol et au du sol », a-t-il ajouté.
Une technique à la portée de tous
M. Pierre Ngongo Elongo a, par ailleurs démontré à travers cette formation, le processus de reproduction artificielle des poissons Clarias et Tilapia.
«La reproduction artificielle des poissons Clarias et Tilapia se fait à partir de l’hormone hypophyse (glande qui se déverse dans le sang) pour la maturation des ovules et l’utilisation de testicule pour la fécondation externe des poissons en utilisant le géniteur mature qui pèse au-delà de 500g », a-t-il fait savoir.
Et d’expliquer : «Il s’agit de sacrifier les mâles en récupérant leurs glandes qui se déversent dans le sang puis injecter aux femelles, une observation d’environ 12h du temps pour atteindre la maturation des ovules et en suite récupérer les ovules matures pour précéder à la fécondation en procédant à un mélangeant ».
Et de poursuivre: « Il existe deux (2) types des reproductions à savoir : celle dite naturelle qui se fait dans les cours d’eau (lacs, fleuves, rivière) et l’autre dite artificielle qui est guidée par l’homme ».
Plus de 40 pisciculteurs ont participé à cette formation qui va se poursuivre dans toutes les provinces de la République démocratique du Congo. L’association des pisciculteurs qui l’a organisée est une structure qui a pour but d’identifier les personnes évoluant dans ce secteur, assurer leur encadrement afin de les doter gratuitement des alevins et équipements pour lutter contre l’envahissement des poissons importés à l’instar des chinchards (Mpiodi).
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