Nécessité d’étendre la politique de gratuité de l’enseignement au niveau secondaire

Kinshasa, 22 avril 2024 (ACP).- La nécessité de consolider et d’étendre la politique de gratuité de l’enseignement au niveau secondaire en République démocratique du Congo a été préconisée comme urgence de réforme dans ce secteur d’éducation, a-t-on appris lundi d’un communiqué.

«La politique de gratuité de l’enseignement doit donc, à tout prix, être consolidée et étendue au niveau secondaire. Cependant, force est de constater que, sur le terrain, la mesure de gratuité de l’enseignement primaire ne marche pas comme on l’aurait souhaité», a-t-on lu dans un communiqué signé par le délégué général à la Francophonie, Mabiala Ma-Umba.

Et de poursuivre : «la gratuité de l’enseignement primaire a été l’une des mesures phares du premier mandat du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. C’est une mesure cruciale pour que les enfants d’aujourd’hui ne deviennent pas des adultes analphabètes de demain».

La même source a fait état de certains faits qui enfreignent à l’applicabilité de la gratuité de l’enseignement au profit de la privatisation de l’éducation.

«En réalité, il n’y a pas suffisamment d’écoles et les classes restent bondées. Malgré les efforts notables du gouvernement, les salaires des enseignants restent dérisoires. Le nombre d’enseignants qualifiés reste insuffisant. Les parents qui ont les moyens inscrivent leurs enfants dans des écoles privées qui offrent une meilleure qualité d’enseignement. Les écoles privées s’établissent et prospèrent plus vite que les écoles publiques. La tendance vers la privatisation de l’éducation se confirme chaque jour »,  a-t-on relevé dans le même document.

Et de préciser : «à l’heure actuelle, dans la province éducationnelle du Haut-Katanga, il y a 86% d’écoles privées contre 14 % d’écoles publiques. La sous-division de Lubumbashi 4 n’a qu’une seule école publique sur les 1450 recensées dans cette juridiction. Certaines mesures prises pour faciliter l’application de la gratuité sont en train de renforcer les inégalités entre les enseignants des « écoles dites de prestige « et les autres ! Le système fonctionne à deux vitesses au détriment des enfants des milieux défavorisés».

La révision des programmes scolaires parmi les urgences de réforme

«Faciliter l’accès et le maintien de tous les enfants et jeunes à l’école primaire et secondaire, réviser les contenus des programmes scolaires pour les rendre plus pertinents, plus pratiques, plus adaptés aux réalités de la RDC et aux défis du 21e siècle, en intégrant dans les programmes les compétences du 21e siècle mais aussi la promotion des valeurs éthiques, morales, républicaines et citoyennes », a-t-on préconisé dans le document précité.

Il est également fait état, dans le même communiqué, du renforcement de l’enseignement et l’apprentissage de quatre principales langues nationales, de l’anglais et d’autres langues internationales comme le portugais qui vont faciliter davantage les échanges commerciaux entre la RDC et ses voisins ainsi qu’avec les autres pays du monde.

«Former et recycler les enseignants à tous les niveaux, améliorer les infrastructures, aider les élèves à acquérir les outils et matériels d’apprentissage, développer davantage les approches d’enseignement à distance, mettre en place des programmes de santé scolaire et de cantines scolaires, Instituer un Conseil présidentiel de l’éducation qui veillerait au suivi de la mise en œuvre de cette réforme », ont également  repris comme recommandation dans le même communiqué.

Expert international en éducation, ancien directeur de l’éducation et de la jeunesse à l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), m. Mabiala Ma-Umba est actuellement Délégué Général à la Francophonie en RDC.

ACP/

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