Intelligence artificielle : les étudiants d’une université de Kinshasa invités à développer l’esprit critique

Kinshasa, 18 décembre 2024(ACP).- Les étudiants de l’Université catholique de l’archidiocèse de Kinshasa, « Omnia Omnibus », ont été  invités à développer un esprit critique et de curiosité  dans l’usage de l’intelligence artificielle, lors d’une  conférence-débat organisée mardi au campus de Kasa-vubu, dans le centre de la capitale de  la République démocratique du Congo (RDC).

« Vous devez développer un esprit critique, une attitude de curiosité et de méfiance des réponses  pendant la recherche dans les outils de l’intelligence artificielle », a déclaré Emmanuel Vaslin, expert technique international en éducation et conseiller technique auprès du ministre de l’Enseignement de la République démocratique du Congo lors de son exposé.

Selon lui, il n’y a pas de secteur d’activité qui ne soit concerné par l’intelligence artificielle,  dans les nouvelles technologies, dans les travaux de recherche scientifique,  dans l’aviation, dans la médecine, le journalisme, la sécurité , la traduction et tant d’autres secteurs s’intéressent de l’intelligence artificielle.

« Aujourd’hui, les outils de l’intelligence artificielle sont presque partout  dans tous les secteurs d’activité. Elle est donc très présente à l’université où il se pose des questions en termes d’accès à la connaissance, en termes de prévention de la fraude, ainsi que la question de la mise à jour des connaissances et des compétences en matière du numérique », a-t-il ajouté. 

Le lien entre l’intelligence artificielle et le plagiat dans la recherche scientifique

« Le lien est simple aujourd’hui entre L’intelligence artificielle et le plagiat,  avec des outils conversationnels comme « chatgpt+, vous pouvez avoir en une dizaine de seconde une étude de trois pages sur un secteur donné donc cela pose la question du plagiat, parce que  ce n’est pas une production académique de l’étudiant,  mais c’est bien du copier-coller », a expliqué  Emmanuel Vaslin.

Et de poursuivre : « cela  pose le problème de l’évaluation du niveau des étudiants, de la  prévention du plagiat  dans les travaux scientifiques comme par exemple de fin de cycle académique ».

Par ailleurs, il a recommandé aux enseignants  de s’approprier ces outils pour un enseignement de qualité en cette ère du numérique. 

« Plutôt qu’interdire de travailler avec ces nouveaux outils, vous devez  vous approprier ces outils pour un enseignement de qualité à l’ère de l’intelligence artificielle  et à l’ère du numérique », a martelé Emmanuel vaslin.

Cette conférence-débat a été organisée par la faculté des Sciences Informatiques de cet Alma Mater sous le thème « Intelligence Artificielle et plagiat dans l’enseignement supérieur ».

La faculté de droit de l’Université catholique Omnia Omnibus a organisé, mardi dernier une conférence-débat, axée sur le thème « les droits humains vus par le Saint-Siège » à l’occasion de la Journée mondiale des droits de l’homme célébrée le 10 décembre de chaque année.

ACP/UKB

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