Kinshasa, 21 mars 2025 (ACP).- La mise en place d’une politique d’encadrement des marchés pirates à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été recommandée, vendredi, aux autorités de la ville lors d’un entretien avec un chef de service de développement communautaire.
« Il faut mettre en place une politique d’encadrement des marchés pirates pour circonscrire les faits sur le plan socio-économique. Nous devrions pousser la réflexion plus loin pour une réévaluation et requalification de ces marchés pirates», a dit Tharcisse Luyungu, chef de service de développement communautaire de la commune de Masina.
« Une réévaluation et une nouvelle orientation des taxes de la pollution est nécessaire. Car les taxes sur la pollution sont perçues par la ville à travers son ministère de l’environnement et non par la commune à qui on exige d’assainir. Si cela peut être légal, en principe, on devrait faire la rétrocession chaque mois au bourgmestre pour assainir sa municipalité. Alors que nous percevons des rétrocessions parfois après cinq mois. Ce qui est à la base de la persistance de l’insalubrité dans nos communes et à Kinshasa en général », a-t-il ajouté.
M. Luyungu a, par ailleurs, rappelé que le principe pollueurs-payeurs a été adopté par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) en 1972 et repose sur le fait que les frais résultant de préventions de réduction de la pollution et de lutte contre celle-ci doivent être supportés par le pollueur. Un pollueur est un acteur géographique qui dégrade directement ou indirectement l’environnement, ou qui crée des conditions aboutissant à sa dégradation.
ACP/JF