Kinshasa, 29 novembre 2024 (ACP).- La population de Makala, au centre de Kinshasa, en République démocratique du Congo, a été sensibilisée jeudi aux notions des droits de l’homme, lors d’un atelier organisé par l’ONG «CLDF» en collaboration avec Diakona, la Voix des Sans Voix et l’Ambassade de Suède à Kinshasa.
« Notre objectif principal en organisant cet atelier est de sensibiliser toutes les couches des populations, résidant dans la commune de Makala, à la connaissance des droits de l’homme ; nous avons voulu sensibiliser celles-ci afin qu’elles connaissent leurs droits et aussi leur indiquer quelle attitude adoptée, quelle est la voie à suivre pour revendiquer ces droits », a déclaré Joseph Bilombi, coordonnateur du Comité local des droits de l’homme (CLDH).
Il a souligné que la population de Makala vit dans un environnement où l’on enregistre chaque jour des actes qui sont assimilés aux violations des droits de l’homme.
Il a fait savoir qu’un échantillon issu des couches de la population de cette commune a été sélectionné, notamment des membres du bureau du bourgmestre, des chefs de quartiers et rues, des représentants de l’ANR, de la police, de la Direction générale de migration (DGM), afin de participer à cet atelier.
« Au niveau de la population nous avons invité les ONG, des confessions religieuses, des associations regroupant des personnes vivant avec handicap, des mamans maraichères, de jeunes étudiants, des membres de l’association de conducteurs de motos », a ajouté Joseph Bilombi.
Il a saisi l’opportunité pour rappeler à ces derniers qu’il existe des textes relatifs à la promotion, à la protection, à la défense et au respect des droits de l’homme.
Les participants à cet atelier ont décrié plusieurs actes assimilés aux violations des droits de l’homme dont ils sont régulièrement victimes dans les milieux de leur résidence. Il s’agit, notamment de l’insécurité, de l’insalubrité, des arrestations arbitraires et des détentions prolongées dans des cachots, des déguerpissements forcés, des tracasseries, la surfacturation des factures de consommation d’eau et d’électricité, les coupures intempestives de l’électricité, les inondations suite aux canalisations bouchées, l’abandon des travaux de construction de quelques infrastructures de base, l’impossibilité d’accéder aux instances judiciaires pour porter plainte.
Les participants ont été conviés à alerter, le cas échéant, les organisations de la société civile mises en place, notamment les ONG des droits de l’homme pour obtenir la réparation de ces actes plutôt que de recourir à la violence.
« Vous devez concevoir et mettre en place des structures dont la mission serait de collecter tous les abus et atteintes aux droits de l’homme, les transmettre aux institutions et organismes sectoriels afin de trouver des solutions appropriées », a dit Joseph Bilombi.
« Il y a des étapes et des procédures qui existent pour faire aboutir positivement les dossiers, il faut savoir toquer à la bonne porte et prendre patience », a-t-il renchéri.
ACP/JF