Reprise officielle des travaux d’assainissement  » Salongo » à partir du 22 mars à Kinshasa

Kinshasa, 13 mars 2025 (ACP).- La reprise de l’exécution des travaux d’assainissement dénommés  » Salongo  » à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, a été annoncée officiellement à partir du 22 mars courant dans un communiqué du ministère provincial en charge de l’Environnement publié jeudi.

 » Le ministère provincial en charge de l’Environnement, propreté publique et embellissement de la ville informe à tous les habitants de Kinshasa qu’à dater du samedi 22 mars 2025, est décrété de 8h00′ à 11h00′, l’exécution obligatoire des travaux d’assainissement (Salongo) sur l’ensemble de la ville de Kinshasa « , a-t-on lu.

D’après le document, le ministère de l’Environnement sollicite la participation de tous les opérateurs économiques, églises, institutions publiques à s’impliquer dans la matérialisation de cette activité  » Kin ezo bonga  » organisée chaque samedi et de l’accompagner à toutes fins utiles.

À l’époque coloniale, la question de salubrité des habitations et leurs environs était de rigueur au point où plusieurs arrêtés et ordonnances ont été mis en place pour assurer le respect à la lettre de l’hygiène et de l’assainissement public.

Depuis l’indépendance, ces lois sont tombées en obsolescence. La démographie galopante a mis à terre la gestion des déchets. Cependant, lors de la deuxième République, le président Mobutu a eu à lancer une opération d’assainissement dénommée « Salongo ».

Le Salongo, officialisé en 1972, était un impôt sous forme de travail non rémunéré d’intérêt général, pour l’embellissement et l’assainissement de la ville. Il était assuré par l’ensemble de la population, chaque samedi après-midi.

Pas de circulation, marchés fermés, tout le monde devait prendre sa houe ou sa machette pour nettoyer sa parcelle et couper l’herbe du quartier, les vendeurs quant à eux devaient nettoyer leur emplacement, des règles qui devaient impérativement être respectées de peur d’avoir une amende ou d’être réprimandé.

Il y avait un service de gestion des déchets et la ville disposait des poubelles partout pour que chaque déchet y soit jeté. À cette époque, la ville s’était revêtue de sa plus belle robe et portait le nom de « Kin la belle », comme pour dire une ville où il fait beau vivre. ACP/C.L.

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