L’appui des MPME,  voie incontournable de migration de l’économie  informelle  vers le formel en RDC

Kinshasa, 05 mai 2022 (Acp).-La République Démocratique du Congo (RDC) est l’un des pays les plus grands et qui compte près de 80.000.000 (quatre-vingt millions) d’habitants et paradoxalement, un des plus pauvres avec, selon les estimations, 73% de la population vivant dans  pauvreté et surtout dans un état de conflit et de fragilité.

Le choc de la demande à la suite de la crise du Covid-19 s’est ajouté aux nombreux défis auxquels le pays a été confronté ces dernières années, notamment par des investisseurs étrangers et des entreprises publiques, une agriculture à faible productivité, un petit secteur privé formel et un grand nombre des micros, petites et moyennes entreprises (Mpme) informelles qui emploient 89% de la population active, d’où celles-ci dominent le secteur privé de la Rdc.

Par ailleurs, l’informalité reste répandue et la RDC a une structure industrielle duale caractérisée par de nombreuses petites entreprises informelles et un petit nombre de grandes entreprises formelles.

Le constat dans cet environnement est que les entrepreneurs et les (Mpme), tant formels qu’informels ont un accès limité aux marchés, au financement et aux compétences, et sont confrontés à un environnement commercial difficile.

Ce qui fait que l’accès au financement en RDC est limité et le coût du crédit est également assez élevé. Les MPME ayant des ambitions de croissance ont tendance à se retrouver dans un segment de marché qui n’est pas desservi de manière adéquate par les Institutions de micro finance (Imf) ou les banques commerciales.

Au regard de ce tableau peu reluisant du secteur des MPME, frisant le désespoir, un appui multisectoriel du gouvernement en faveur des  Mpme s’avère nécessaire et  incontournable pour  aider le   pays  à migrer de l’économie  informelle vers le formel.

Cet appui concerne notamment la mise à disposition des financements, l’assistance logistiques auxdits opérateurs ainsi que la création d’un climat des affaires sain et épanouissant.

Le manque d’accès aux infrastructures freine également la croissance des Mpme congolaises. La faiblesse de l’environnement des affaires impose un lourd fardeau aux entreprises congolaises.

L’expérience internationale montre que l’égalité de sexes est associée à une plus grande résilience et croissance, mais les inégalités entre les sexes persistent parmi les entrepreneurs. Les obstacles à la participation des femmes ne sont pas seulement structurels économiques, juridiques, institutionnels mais aussi comportementaux (préjugés, modèles mentaux, normes de genre).

La RDC reconnaît l’importance d’un secteur privé fort qui conduira à la réduction de la pauvreté

La RDC reconnait l’importance d’un secteur privé fort pour une croissance inclusive et durable à la réduction de la pauvreté. Le ministère des Petites et moyennes entreprises (PME), par le biais du ministre d’Etat Eustache Muhanzi Mubembe, a travaillé avec la Banque mondiale (Bm) sur la préparation du Programme nationale de développement de l’entrepreneuriat au Congo (Pronadec).

Ce projet a pour l’objectif principal de soutenir les Mpme, les entrepreneurs et les artisans pour améliorer leur compétitivité, la création d’emplois et leur intégration dans l’économie formelle, le projet proposé est directement lié à ces stratégies.

Pour ce faire, le gouvernement envisage de mettre en œuvre le projet dénommé : « Transforme » qui est placé sous la direction du ministère des Pme, pour lequel  la Bm a accepté d’accorder un financement de l’ordre de 300.000.000 (trois cent millions) Usd pendant une durée de 5 (cinq) ans. Ses objectifs  consistent à établir une approche systématique de mobilisation des parties prenantes qui permettra au projet de bien fonctionner ; à maintenir en particulier les parties touchés par le projet ; à établir une relation constructive ainsi qu’à doter les parties touchées par le programme de moyens.

 Il est aussi question d’encourager la mobilisation effective de toutes les parties touchées par le programme, ce, pendant toute la durée de vie du projet. Et aussi s’assurer que les parties prenantes reçoivent, en temps voulu et de manière compréhensible, accessible et approprié l’information relative aux risques et effets environnementaux et sociaux du projet.

De l’application du projet « transforme » aux Mpme

Le projet transforme s’applique à tous les projets financés par la BM au moyen du financement de projets d’investissement. Ledit projet mettra en place un processus de mobilisation des parties prenantes qui sera intégré à l’évaluation environnementale et sociale et à la conception et la mise en œuvre du projet. Le terme partie prenante désigne les individus ou les groupes qui sont ou pourraient être touchés par le projet ou peuvent avoir un intérêt dans le projet.

Sommes toutes, le gouvernement à travers le ministère des Petites et moyennes entreprises (PME) devrait mettre l’accent sur les possibilités d’accompagnement des entrepreneurs évoluant dans les secteurs privés afin de bénéficier de l’information, formation, encadrement donnés par l’Agence nationale de développement de l’entrepreneuriat congolais (ANADEC). Ceci, afin de rendre ces derniers compétitifs au monde et leur   permettre de desservir l’ensemble de la population grâce à leurs produits. ACP/RNL/TKM/SGB/ MNI

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