Kinshasa, 12 novembre 2024 (ACP).- Trois prévenus sur les cinq (5) ont nié mardi, leur appartenance au mouvement insurrectionnel « Alliance Fleuve Congo » (AFC) de Corneille Nangaa, lors d’une l’audience à la Haute cour militaire tenue à la prison militaire de Ndolo, au nord de Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo (RDC). Ces prévenus sont poursuivis avec 24 autres personnes pour crimes de guerre, homicides prêter intentionnel, torture et destruction des biens commis par les subordonnés placés sous son autorité.
« Je n’ai jamais été secrétaire particulier de Corneille Nangaa. J’ai travaillé avec lui dans un projet d’installation des barrages hydroélectriques qui date de 2019. À part ça, je n’ai pas un lien direct avec lui », a dit le prévenu Samafu Makinu Nicaisse. Il a, par ailleurs, ajouté avoir répondu à l’accusation du ministère public du fait qu’il avait à son actif plusieurs projets à réaliser qui étaient dans la phase des études de faisabilité et qu’il a été arrêté avant leurs mises en place. De son côté, le prévenu Nangaa Baseyane Putters, oncle de Corneille Nangaa a estimé qu’il a été arrêté simplement à cause de son nom, car il porte le même nom que son neveu Corneille Nangaa, avant de réfuter les accusations du ministère public faisant de lui, un communicateur de l’Alliance Fleuve Congo (AFC).
« On m’a arrêté parce que mon nom, c’est Nangaa, je n’ai aucune relation avec Corneille Nangaa à part le lien de famille. Je ne suis pas le communicateur de l’AFC et je n’ai jamais sensibilisé pour ce mouvement », a-t-il-dit devant la Haute cour, le prévenu Nangaa Baseyane Putters. Pour sa part, Luc Safari, a également expliqué à la Haute cour qu’il n’est pas membre de l’AFC, car il est un Wazalendo qui combat le M23. Il ne peut pas trahir son pays. Par contre, les prévenus Nkanga Nyamacho alias « microbe » et Nkuba Shebandu Eric alias « Malembe » avaient reconnu lors de la première audience leur participation au mouvement insurrectionnel AFC (Alliance fleuve Congo), initié par Corneille Nangaa le 15 décembre 2023 à Nairobi.
Dans sa réplique, le ministère public, a soutenu que le prévenu Samafu Nicaise a effectué plusieurs voyages en dehors du pays, notamment au Rwanda et aux États-Unis, dans le sillage de Corneille Nangaa pour déstabiliser le pays et non pour des projets de construction des barrages hydroélectriques.
La Haute cour militaire a renvoyé l’affaire au mardi 19 novembre 2024. Corneille Nangaa ainsi que ses coaccusés ont été condamnés au premier degré par la Cour militaire à la peine de mort pour participation à un mouvement insurrectionnel, trahison et crime de guerre. ACP/